du 23 novembre 2018 au 15 janvier 2019 à La Jetée Montpellier
Vernissage le jeudi 22 novembre à partir de 19:00 en présence de l'artiste
La Jetée est fière d'accueillir le très sulfureux Mike Diana, le seul artiste Américain (toutes disciplines confondues) à avoir été condamné pour obscénité.
Cannibal kids, une exposition de Mike Diana, du 23 novembre 2018 au 15 janvier 2019. (vernissage le 22 novembre à 19h, et en présence de l'artiste of course)
Bien évidemment, l'expo est réservée à un public majeur et averti ! Vous êtes avertis.
Une courte bio de Mike :
Né en 1969 à New York, Mike Diana déménage à l'âge de 10 ans à Largo, en Floride. Il y reçoit une solide éducation catholique mais, dégoûté par les sermons sur la peur de finir en enfer, il arrête d'aller à l'église vers l'âge de 16 ans.
Dès 1987, il publie à l'école de courts récits distribués sous le manteau, dans lesquels il met en scène le massacre sanguinaire des professeurs de son collège. Il lance l'année suivante ses fanzines "HVUYIM", puis "Angel Fuck", avec un ami originaire de New York, vouant lui aussi une sainte haine à la Floride conservatrice. Les publications se font connaître via les réseaux alternatifs et se vendent surtout par voie postale en dehors de l'État.
En 1991, Mike Diana est soupçonné dans l'affaire Gainsville, qui concerne le meurtre parfois accompagné de viol de cinq étudiants. Des scènes de violence dessinées par Diana sont considérées comme proches des circonstances des crimes non-élucidés. Lorsqu'une analyse ADN réalisée par le FBI l'innocente complètement, tout son dossier est transféré à Largo. Néanmoins, Mike Diana se retrouve en 1992 convoqué au tribunal pour publication, distribution et publicité de matériel obscène. Il sera le premier artiste de l'histoire à être condamné pour obscénité aux États-Unis.
Les démêlés judiciaires de Mike Diana ont inspiré à David Johnston une pièce de théâtre intitulée "Busted Jesus Comix". "The Trial of Mike Diana" un film réalisé par Frank Henenlotter est sorti aux États-Unis en mai 2018.
Publiée en France dès 1995 par les éditions du Dernier Cri, il est une Influence majeure pour des artistes comme Johnny Ryan ou Benjamin Marra, le travail de Mike Diana, loin d'être le sujet d'un délire intimiste pervers, doit se lire comme le portrait grimaçant d'une certaine Amérique, celle des petites villes conservatrices où l'on s'ennuie, tiraillées entre individualisme, pression religieuse et étiquette sociale.
Bio ©Arts Factory
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La Jetée
80 rue du faubourg Figuerolles, 34070 Montpellier