Alors que je n’hésite pas à tirer sur Sarkozy, je n’ai jamais abordé les turpitudes des barons du PS qui nagent en permanence dans un aquarium à requins sans beaucoup se préoccuper de la visibilité du parti face à la machine élyséenne. Je répare cette erreur.
Je ne vous apprends rien, les barons – les éléphants, si vous voulez - ont créé une fameuse pagaille au sein d’un PS qui n’est plus qu’une ombre au lieu de s’attaquer en tant qu’opposition à la politique de l’Elysée. Depuis la défaite du 6 mai 2007, on se tacle à qui mieux mieux au portillon du pouvoir et il n’y a plus que cela qui compte.
Il y a-t-il encore un pilote dans l’avion ? Ségolène Royal n’en a cure. En criant pan ! pan ! elle tire au fusil à bouchon sur tout ce qui bouge chez Sarkozy et son clan au point que cela devient risible. Seul le pirate Arnaud Montebourg, maniant la langue de bois avec une belle assurance, essaie tant bien que mal de cautionner les attaques personnelles de la Reine du Poitou à l’encontre du Président de la République. Pendant ce temps, les autres attendent et savourent.
L’ennemi juré de Mme Royal, au point d’en faire une fixation, ce n’est pas la politique de Sarkozy et de son gouvernement, c’est « Sarko » lui-même. Un peu court pour la numéro 1 autoproclamée du principal parti d’opposition. Ce n’est en tout cas pas sérieux. Est-ce un effet retard de sa déception de n’avoir pas été choisie par les Français ? Vit-elle mal sa ménopause ? En fait, bouffée par l’ambition et surfant sur l’immense impopularité de Nicolas Sarkozy, elle a choisi la polémique démagogique de café du commerce pour se distancier de ses concurrents à la tête du parti. Qu’elle laisse cela aux blogueurs.
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Dans Libération : La polémique, un choix tactique pour Royal
Photo empruntée à www.internaute.com
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