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Steve McQueen, ce grand parano renifleur de cocaïne qui chiffonnait ses femmes plus que de raison, n'était pas si relax que ça. Ses héritiers n'étaient pas mieux. En 1985 ils prirent l’idée de vouloir attaquer en justice les Prefab Sprout (in french, les bourgeons préfabriqués) une sautillante clique confortable pop originaire de Newcastle upon Tyne (c'est presque en Écosse) qui voulait sortir un album en le baptisant d'un coolissime Steve McQueen de dessous les fagots ! L'histoire fut à demi saumâtre puisque cet album finit tout de même par voir le jour, mais avec deux titres différents, Steve McQueen en Europe et Two Wheels Good aux États-Unis d'Amérique. Pour le reste et en dehors du judiciair), 33 ans plus tard cet album est toujours vraiment très bien et pas du tout chicaneur. On peut y entendre des chansons hyper bien fagotées qui flottent avec un cynisme léger autour de quelques adynamies pour le moins humaines, la luxure, l’infidélité, les regrets… Le jeune Paddy McAloon, chanteur compositeur et parolier, se révèle être un formidable « écrivain de chanson », la production à tendance luxuriante de l’impeccable Thomas Dolby est formidable, que demander de plus ?