Sorti sur Netflix en septembre, on comprend mieux pourquoi on avait tardé à regarder Aucun Homme ni dieu. Attention mini-spoilers dans le second paragraphe !
Ambiance en demi-teinte. L'ambiance presque à huis clos dans les grands espaces neigeux de l'Alaska aurait pu contribuer à la réussite de Aucun Homme ni dieu. Sauf que des scènes de début de film viennent nous sortir des paysages glacials pour nous plonger en pleine guerre du Moyen-Orient ; pour un aparté pas forcément utile. Et si on s'attendait à ce que le paysage ait un minimum d'intérêt pour l'histoire, le décor n'apparaît n'être qu'un prétexte un peu fallacieux pour montrer la bestialité des Hommes dans un milieu où la nature domine. L'idée est là, le résultat beaucoup moins.
Pour un film qui se cherche. Si le jeu des acteurs est irréprochable, on peine à comprendre leurs personnages. Les retournements de situation s'enchaînent sans grande cohérence et l'imprévisibilité des protagonistes devient lassante. Il ne suffit pas de nous montrer des morts gratuites et des tueurs - visiblement animés par la bestialité des loups (du moins c'est ce qu'on aura cru comprendre, parce que c'est assez brouillon) - pour faire un bon thriller. En bon exemple, la scène la plus absurde restera certainement celle de la fusillade, au cours de laquelle les policiers se transforment en clones de Star Wars, ne sachant pas viser et se faisant décimer un par un. Les flics c'est comme le ridicule du film, ça ne tue pas.
Aucune Homme ni dieu est disponible sur Netflix.
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