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Voilà un disque miraculeux, à l'image du "Overgrown Path" de Chris Cohen sorti en 2012, tenu en haute estime ici mais resté désespérément au rang des grands oubliés de l'histoire. J Fernandez est sans doute bien parti pour le rejoindre avec ce formidable "Occasional Din". Comme si les mélodies soyeuses d'un Elliott Smith étaient habillées par la production lofi d'un Ariel Pink. Improbable rencontre. Mais si Chris Cohen n'était pas complétement un inconnu dans le milieu, ayant officié de nombreuses années au sein des timbrés de Deerhoof, on se demande bien d'où sort ce J Fernandez. On sait juste qu'il vient de Chicago, qu'il a des origines Philippines, que son prénom, c'est Justin, qu'il en est à son deuxième disque, qu'il a déjà participé à l'excellent Soy Festival qui a lieu à Nantes chaque année pendant les vacances de la Toussaint et qu'il est signé sur Joyful Noise Recordings, au même titre que Lou Barlow, Sebadoh, Surfer Blood dans un style pas si éloigné ou... Deerhoof. Tiens, tiens, on se prend tout de suite à penser que Cohen a dû rencontrer Fernandez, qu'il a dû lui transmettre son secret, celui de cette pop à nulle autre pareille. Cette pop pour initiés dont on cache jalousement l'existence. Et tant pis, si c'est tout ce que l'on sait sur J Fernandez. On n'a pas besoin d'en savoir plus. Notre relation avec cet "Occasional Din" pourrait n'être en rien occasionnelle.