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Tricastin : Tchernodébile

Publié le 10 juillet 2008 par Jacques Chirac

TricastinMes Chers Compatriotes,

C'est tout de même curieux cette propension que vous avez à aimer qu'on vous prenne pour des truffes !

Il vient d'y avoir une grosse fuite de liquide radioactif à la centrale de Tricastin (Bollène, Vaucluse) et - avant même que les populations avoisinantes soient prévenues qu'elles allaient pouvoir lire au lit sans allumer leur lampe de chevet - les "autorités compétentes" criaient déjà sur les toits médiatiques "non, non, c'est pas grave, z'inquiétez pas, on s'occupe de tout". Voui, voui, voui ! C'est bien ça qui m'inquiète… Avez-vous remarqué que les "autorités compétentes" qui - avant le gros bousin - vous traînaient dans la boue si vous osiez poser une question relative à la sécurité (que ce soit du point de vue nucléaire, incendie, inondations et autres phénomènes festifs quand on les voit à la télévision), ces "autorités"-là, donc, après que le ciel leur soit (et vous soit) tombé sur la tête (d'abruti), sont les premières à crier "ah ben non ! là, on pouvait pas prévoir, c'est pas dans notre modèle informatique et on n'a pas les crédits suffisants" ? Vous remarquerez donc qu'ils réclament implicitement plus de crédits afin de développer leur nullité.

Il me semble pourtant que, si j'avais dans le Parc du Château de Bity (Sarrans, Corrèze) un baquet plein de trucs radioactifs, j'installerais un type sur un pliant qui serait payé pour ne pas le lâcher des yeux (non ! pas le pliant, le baquet ! suivez, un peu !). Mais là, non ! La gravité de l'accident a été classé (par la centrale) 1 sur 7 (parce que zéro aurait fait louche) et la consommation d'eau, l'irrigation agricole, les activités nautiques, la pêche et la baignade ont été interdites, juste pour prouver que ce n'était rien. Ce n'est pas en Iran que se produiraients des choses pareilles...

Pourtant, la production nucléaire d'électricité présente un bilan extrêmement positif, c'est pratiquement inépuisable et il suffit simplement de surveiller que les nouilles en train de cuire ne montent pas plus haut que les bords de la casserole pour ne pas se faire péter la gueule avoir d'accident. C'est à la portée du premier venu... Alors je ne sais pas s'il est plus dangereux de confier le nucléaire au secteur public (qui s'en fout 35 heures par semaine) ou au privé (qui radine sur l'entretien 24 heures par jour).

Rappelez-moi comment s'appelait le porte-parole du Gouvernement qui nous a juré que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté pile-poil à la frontière française… Nicolas Sarkozy ? Bien ce qu'il me semblait.

Bien à vous,

Jacques

Demain : "Ingridomania".


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