Sept ans aujourd’hui que le blog des Chroniques du chapeau noir publiait son premier article. C’est dire combien le temps semble avoir passé bien vite pour aboutir aujourd’hui à la parution de sept cent quarante publications. C’est dire également comment ces quelques années dédiées à l’actualité de l’art contemporain ont été jalonnées de découvertes, de surprises, d’étonnements. Difficile d’oublier aussi qu’elles ont été ponctuées de moment tragiques.
Empire state building New York 24 Novembre 2015
Je pense à Charlie hebo (« Paris-Magnum » : Paris, l’histoire, la presse et Charlie...) et, presque anniversaire, à la mémoire de ceux qui sont morts le 15 novembre 2015 (Trois couleurs).
Dans un quotidien moins lourd, le blog a cheminé au gré des actualités artistiques, au gré des curiosités du moment sans hiérarchie à établir dans l’importance présumée de ces événements. Plaisir de rencontrer un artiste paisiblement hors de l’agitation d’un vernissage. Satisfaction d’accompagner les efforts d’une jeune galerie dont la survie semble tenir du miracle. Ravissement de découvrir, lors d’un voyage de presse, une oeuvre que l’on n’aurait peut-être pas regardé en premier et qui vous enthousiasme.
Un blog n’est pas un ouvrage immortalisé dans le marbre. Il flotte sur la toile comme une plume au vent à la disposition d’un regard fugitif, d’une curiosité du moment. Il ne sera pas protégé pour l’éternité dans un cénotaphe vaniteux. Il restera peut-être caché dans quelques mémoires informatiques, encore présent çà et là dans le souvenir de ceux qui auront croisé un jour cet instant d’ouverture sur la création et sur la liberté d’échapper aux formatages et aux conformismes.