Pour son premier roman, Jane Harper nous propose un huis-clos dans une bourgade perdue en plein bush australien. Victime d’une canicule qui perdure depuis deux ans, ravageant les récoltes, tuant le bétail et pesant sur le moral des habitants et sur l’économie locale, Kiewarra aurait pu se passer de l’incompréhensible tuerie qui vient de frapper l’une de ses fermes et dont la petite Charlotte, âgée de 13 mois, est la seule survivante…
Vingt ans après avoir été chassé de Kiewarra en compagnie de son père, Aaron Falk se voit dans l’obligation de revenir dans son bled natal afin d’y assister aux funérailles de son ami d’enfance et de sa famille. S’il n’est déjà pas vraiment le bienvenu, le fait de commencer à enquêter sur cette horrible tragédie ne risque pas d’arranger les choses…
Outre une ambiance pesante et une communauté à cran à cause d’une canicule qui n’en finit pas, Jane Harper nous sert également un meurtre qui fait office de détonateur, faisant progressivement ressurgir les nombreux secrets enfuis au fil des ans. Alternant habilement passé et présent en utilisant deux topographies différentes, l’auteure australienne propose une intrigue particulièrement bien ficelée qui invite à découvrir la vérité sur les deux tragédies qui ont frappé cette petite communauté à vingt ans d’intervalle.
Un excellent page-turner et une auteure à suivre de près…
Ils en parlent également: Maned Wolf, Mes petits plaisirs à moi,
Livresse du Noir, Aurelitdeslivres, Lecture de Sam, Alohomora, Evasionpolar, Au détour d’un livre, Les Chroniques d’HanGee
Canicule, Jane Harper, Kero, 400 p., 19,90 €.
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