Voici un album qui nous permet – à moi le premier – de découvrir une artiste via ses productions personnelles qui étaient initialement sorties entre 1983 et 1990, sous le nom de Michele Mercure, même si elle s’était débord faite appeler Michele Musser jusqu’en 1987.
Comme vous l’aurez compris, Beside Herself est plus exactement une compilation qui succède à Eye Chant, publié l’an passé déjà et dont le but était identique. Ici, le focus se trouve placé sur le caractère onirique de sa musique, que Michele Mercure dit avoir le plus souvent rêvée avant de la rendre réelle.
Il n’est donc pas étonnant que les sonorités soient parfois ambient, ou particulièrement abstraites, voire parfois carrément industrielles ! Toujours avec une certaine sensibilité, et beaucoup d’expressivité, malgré l’évident minimalisme de certaines compositions. Selon les morceaux, on entend facilement des échos des Depeche Mode berlinois (Black Celebration) ou des toutes premières œuvres d’Aphex Twin (Selected Ambient Works 85-92).
S’il me fallait vous résumer cette œuvre en quelques mots, je dirais – et cela quand bien même cela n’a aucun sens tant cela devient réducteur – qu’il s’agit d’une musique tantôt très ancré dans les années 80, tantôt très annonciatrice du virage électronique qui survient dès la fin des années 80 et le début des années 90.
Bien sûr, les musiques électroniques attendront le milieu des années 90 pour véritablement exploser aux yeux du monde entier et enfin réussir à (commencer) à se faire accepter en tant que courant musical indispensable, chose dont je suis personnellement convaincu depuis 2003. Du coup, j’apprécie d’autant plus ce type de rééditions qui me permettent de découvrir ce que je n’ai pas eu la chance de vivre. Une excellente séance-rattrapage !
Marrant : le morceau « Beginning » me rappelle Visible Cloaks, duo que j’ai découvert avec leurs deux sorties de l’an dernier, l’album Reassemblage et l’EP Lex.
(in heepro.wordpress.com, le 09/11/2018)
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