Avec un objectif intermédiaire de 20 % d’ici 2025, cette feuille de route bien plus ambitieuse que celle de la Commission européenne, qui tablait sur une réduction de 30 % d’ici 2030.
Cette décision controversée précipiterait le déclin des moteurs thermiques sur le marché européen en rendant la voiture électrique quasi obligatoire, qu’elle soit hybride, sur batterie ou à hydrogène.
Si le Parlement européen approuve le mois prochain cette réglementation, des discussions acharnées sont prévisibles entre les vingt-huit Etats membres. Dix-sept pays, dont la France, seraient prêts à soutenir un objectif à 40 %, a indiqué à Reuters un porte-parole du Parlement européen.
Mais d’autres comme l’Allemagne, premier producteur européen de véhicules à moteur, s’y opposent et réclament de s’en tenir aux 30 % proposés par la Commission. Voire seulement 20 % de réduction pour l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles).
« La pollution de l’air fait 500 000 morts prématurés chaque année en Europe. Si on ne change pas, on va dans le mur. Pour respecter les objectifs de la COP21, il faudrait une baisse de 70 % d’ici 2030 », a expliqué à Reuters l’eurodéputée écologiste française Karima Delli, présidente de la Commission Transports.
Une fuite en avant que dénonce le PDG de Volkswagen Mathias Müller, pour qui le moteur diesel a encore de l’avenir. Grâce aux gains d’efficience, celui-ci aurait un impact inférieur à celui de la voiture électrique si l’on analyse l’impact du véhicule sur tout son cycle de vie. Car la voiture électrique est en effet plus polluante que sa comparse thermique lors de sa production qui nécessite de nombreuses ressources minières. Dans certains pays comme la Pologne ou la Chine, a l’électricité fortement charbonnée, la voiture électrique est de fait plus polluante.