Magazine Asie

Made in China : le mariage

Publié le 10 juillet 2008 par Cecile Berthelon @walinette

Aparté : arff... personne n'aime les espadrilles c'est ça ? N'en rajoutez pas, votre silence est éloquent. M'en fous, ce sont mes madeleines à moi, et j'irai passer ma semaine dans le sud habillée plouc des pieds si ça me chante (en même temps on va à Port Camargue, hein, c'est pas St Trop' non plus...)

Le mariage chinois donc. A l'aune des préparatifs olympiens et du battage sino-médiatique dont on va avoir droit, je me rassemble et vous fais à nouveau quelques billets "souvenirs d'expat".
D'ailleurs le battage a déjà commencé si j'en juge tous les reportages, Envoyés spéciaux et cie dans l'empire du milieu. C'est d'ailleurs suite à l'un deux que j'ai eu envie de faire ce billet. Il y a 15 jours, le mariage (re)célébré pour de faux et pour la photo de jeunes chinois dans la Loire, avec visite de Paris en bus façon japonaise incluse.
(d'ailleurs, pour le revoir : cliquez ici, merci à la Lyonnaise Masquée...)

Et bien le mariage tel qu'il est pratiqué actuellement, enfin pour être honnête celui auquel j'ai assisté, est un peu un mix de la culture traditionnelle chinoise et de la nôtre. Influence occidentale de la mode et des magazines je dirais. Si le coeur du truc reste chinois : mariage civique + "jeux" entre les deux familles (le futur mari devant aller "kidnapper" sa dulcinée, la famille de celle-ci faisant semblant de la protéger), la soirée est un peu curieuse.
Repas qui commence à 18h (chinois, car je ne parle pas d'amuses bouche mais direct du crabe farci dans l'assiette) MAIS mariée qui accueille les invités en robe blanche. Pour se changer plus tard en QiPao rouge traditionnelle et finir en robe du soir. Entre 18 et 21h30, c'est un exploit. 21h30 heure à laquelle le marié sera fin bourré, vu qu'il a fallu qu'il fasse des gambei (culs secs) à la bière et au pinard avec tout le monde, afin d'honorer chaque invité et plus particulièrement les membres de la belle-famille.

Pas de soirée dansante, mais un banquet classique sur les tables à plateau tournant. Et accessoirement quelques animations comme le marié qui doit tourner à toute vitesse autour de la table avec sa femme sur le dos.
Et des photos
Et une vidéo
Et surtout des photos.
Tout est tellement orchestré pour les photos d'ailleurs, qu'il y a tout de même quelques détails qui sonnent singulièrement creux.

La pyramide de coupes à champagne. Que l'on remplit, savez on part de celle du dessus et ça dégouline pour finir par remplir celles du bas. Les mariés remplissent. Photos.
...
Et pis rien.
Le Zhom tout de même décide de se servir. Quoi. Flûte (nan, coupe on a dit)
Et recrache illico.
Faux champagne et vrai jus de pomme (?) à bulle. C'était là que pour faire joli, on trinque au gros rouge.
Ou le gateau. Les mariés en photo qui coupent le gateau. Et la serveuse qui enveloppe des parts dans des poches en plastique pour distribuer aux invités qui s'en vont.
Curieux donc. Mais le truc c'est que, malgré tout, les photos que les mariés vont fièrement exhiber (souvent en poster limite 4 par 3 dans leur salon d'ailleurs), et bien elles ont été faites AVANT. Mais genre 1 mois avant.

Et pour ça il faut aller dans un magasin spécial. Toutes les villes en sont bourrées. Un vrai business : c'est un mix entre studio photo, coiffeur, et magasin de fringues. On y va prendre RV, on négocie les tarifs (toujours) et on choisit le nombre de photos (en décors, extérieur...) et le nombre de tenues (5 semble être le minimum pour le chinois standard).
Et après on y passe la journée.
En robe de mariée, en qi pao, en kimono... déguisée en ce que vous voulez quoi. Zhom y compris (y' a même la tenue de samouraï ou la traditionnelle coréenne). Platra de fond de teint sur la figure et chignons postiches.
Pourquoi je vous donne les détails ? Et bien parce que le Zhom et moi même nous sommes piqués au jeu et avons fait notre livre de photos de mariage (posthume... 6 ans après. D'façon on s'en fout c'est jamais synchro ce truc je vous dis).

C'est d'un kitsch sans nom mais ça fait un super souvenir, allez je vous ouvre quelques pages pour le plaisir (et en plus ils font ça avec montage photoshop, poèmes chinois, slogans anglais et tout et tout...) :

Je sais, le Zhom veut être flouté, alors je floute...

Version chinoise tradi

Version japonaise ('tain au moins 3kgs de perruque sur celles là, bonjour le mal de nuque...)

Version Hollywood
Pour le choix des robes ça a été tout de même HYPER limité, rapport au 80B maxi des autochtones. La robe est d'ailleurs souvent pourvue des gros patchs de mousse à l'emplacement prévu...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cecile Berthelon 711 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog