parmi des créatures analogues
je suis cette allée sous les jambes, qui portent
à l’égale répartition du drame collectif
je regarde ces gens, qui marchent, minés
par des événements archaïques :
mort, maladie, ponctuation
comment inclure en un seul embrassement tous
leurs corps et les exigences relatives ?
je suis un homme quelqu’un, dans la masse
en mouvement transitoire
le divertissement gratuit de
mettre les mots en colonnes, de les appeler poème
ne m’élève pas ne me rend pas
différent
je veux rester sur la route commune
avec ma simple matière, humaine
*
Poesia qualcuna
sono un uomo qualcuno
fra creature analoghe
seguo questo viale sotto le gambe, che portano
all’equa ripartizione del dramma collettivo
guardo questa gente, che cammina, minata
da avvenimenti arcaici:
morte, malattia, punteggiatura
come includere in un solo abbraccio tutti
i loro corpi e relative istanze?
sono un uomo qualcuno, nella massa
in movimento transitorio
il divertimento gratuito d’
incolonnare parole, chiamarle poesia
non mi eleva né mi fa
diverso
io voglio rimanere sulla strada comune
con la mia semplice materia, umana
***
Massimiliano Damaggio (né en 1969) – Ceux qui prennent un café face à la mer (Alidades, 2017) – Traduit de l’italien par Olivier Favier.