Peaches, icône queer-punk, interprète seule la comédie musicale Jesus Christ Superstar, dans le cadre de l'exposition Comédies musicales, la joie de vivre au cinéma, à la Philharmonie de Paris.
Plus en retenue qu'à son habitude, Peaches dévoile une vraie palette vocale dans cette appropriation de la comédie musicale britannique. Elle a en effet choisi d'interpréter tous les rôles, masculins et féminins. Porteuse d'un message plus fort sur l'humanité, la performance simple dans sa mise en scène, laisse le spectateur s'attarder sur les chansons. Qui mieux que Peaches pour effacer les barrières de genre, pour permettre à l'art d'exister.
Proposée en deux parties, en respectant la composition de l'album en deux actes, le spectacle surprend par sa musicalité (on a envie de se lever de son fauteuil). Accompagnée seulement par Mathias Halvorsen (à l'origine Chilly Gonzales, son ami artiste) au piano, elle passe avec brio d'un rôle à l'autre, grâce à des légers déplacements sur scène. Ses fidèles fans retrouvent leur artiste sulfureuse, harnachée et s'envolant dans une position messianique, pour un final choral sur le titre éponyme de la comédie musicale.
La jeune Merill Nisker a découvert cet opéra-rock à l'adolescence. Elle attendra une trentaine d'années avant de pouvoir le performer. Contactée en 2011 par un théâtre berlinois pour créer une pièce originale, elle n'obtient pas l'autorisation des ayants droit pour reprendre l'oeuvre de Andrew Lloyd Webber. Elle décide alors de créer son propre musical Peaches does herself en piochant dans son riche répertoire une vingtaine de chansons. Le résultat est bluffant et puissant. Capturé en vidéo, il fera le tour des festivals. C'est probablement ce détour qui permettra à l'artiste de légitimer sa capacité à interpréter finalement Jesus Christ Superstar, qu'elle renomme modestement Peaches Christ Superstar.
clique là, tu vas aimer !
" Playlist 91 : Miljon, Léonie Pernet, Rémi Parson, Odezenne, etc