Maladie Coronarienne.
Normal Artery = Artère Normale
Narrowing of Artery = Rétrécissement Artériel
Lipid deposit of plaque = Plaque athéromateuse
Source iconographique et légendaire: https://www.flickr.com/photos/oregonstateuniversity/26481606576
La maladie polyvasculaire et le diabète de type 2 sont toutes deux associées à un risque cardiovasculaire augmenté, mais la question de savoir si ces risques s’additionnent reste sans réponse. Dans cette analyse exploratoire d’un essai randomisé, nous avons exploré le risque cardiovasculaire à long terme associé à la maladie polyvasculaire, le diabète de type 2, ou la combinaison des deux, chez les patients atteints de syndrome coronarien aigu, et évalué l’effet de l’ezetimibe ajouté au traitement à base de statines déjà prévu chez des patients atteints par ces deux maladies simultanément.
IMPROVE-IT était un essai multicentrique, randomisé, réalisé en double-aveugle et contrôlé par placebo, dont le but était d’évaluer l’effet de l’ezetimibe ajouté aux statines, à la suite d’un syndrome coronarien aigu. Le recrutement a été effectué du 26 octobre 2005 au 8 juillet 2010, et l’essai a été mené dans 1 158 sites situés dans 39 pays. 18 144 patients âgés de 50 ans ou plus qui avaient été stabilisés à la suite d’un syndrome coronarien aigu, ont été répartis au hasard pour recevoir 40 mg de simvastatine plus [10 mg par jour d’ezetimibe oule placebo correspondant, pour une durée médiane de 6 ans. Dans cette analyse exploratoire post-hoc, nous avons défini les critères principaux combinés (mort cardiovasculaire, événement cardiovasculaire majeur [infarctus à issue non fatale, angine de poitrine instable requérant une hospitalisation, ou revascularisation coronarienne survenant au moins 30 jours après la randomisation], ou AVC [ischémique ou hémorragique]) par maladie polyvasculaire concomitante à la ligne de base (maladie artérielle périphérique ou AVC précédent ou ischémie cérébrale transitoire) et effectué une stratification en fonction de la présence ou l’absence d’un diabète de type 2. Les analyse d’efficacité ont été effectuées sur population en intention de traiter (…).
1 005 patients (6%) étaient atteints de maladie artérielle périphérique et 1 071 (6%) avaient présenté un AVC ou une ischémie cérébrale transitoire à la ligne de base. De ceux-là, 388 (39%) et 409 (38%) étaient également atteints d’un diabète de type 2, respectivement. À 7 ans, les patients atteints de maladie polyvasculaire soit de diabète présentaient des taux similaires s’agissant de la fréquence de prévalence de des critères principaux (39.8% et 39.9%, respectivement), qui était plus élevée que chez les patients ne présentant ni maladie polyvasculaire ni diabète (29.6%). La maladie polyvasculaire avec diabète de type 2 concomitant était associée à un risque augmenté d’émergence desdits critères principaux (60.0% à 7 ans selon le taux de Kaplan-Meier, rapport de cotes ajusté versus celui avec maladie polyvasculaire seule 1.60, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.38-1.85 ; p<0.0001). L’ezemetimibe a réduit le risque cardiovasculaire de manière significative dans les groupes ; avec une réduction du risque plus élevée en valeur absolue dans les sous-groupes où le risque était le plus élevé.
Chez les patients atteints de maladie artérielle coronarienne, la maladie polyvasculaire associée à un diabète de type 2 concomitant étaient associées à un risque cardiovasculaire augmenté à long terme. La combinaison maladie polyvasculaire et diabète représente un système où les risques s’additionnent, résultant en un risque global très élevé. Le bénéfice obtenu avec l’ezetimibe est quantifiable chez les patients avec ou sans maladie polyvasculaire et diabète de type 2 ; cependant, la nature même du risque cardiovasculaire plus élevé, particulièrement dans le cas où le patient est atteint des deux pathologies simultanément, pourrait en elle - même être à définir les bénéfices les plus importants en valeur absolue. Marc P Bonaca, MD, et al, dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne en avant-première, 2 novembre 2018
Financement : Merck
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ