1953.
Le soir du couronnement de la reine Elizabeth II, la communauté britannique de Hong Kong se réunit. Pendant que tout le monde s'efforce de suivre la cérémonie sur une radio défectueuse, la jeune Joy tombe follement amoureuse. En 1980, sa fille Kate se rebelle et fuit l'Irlande avec Sabine, son enfant illégitime. Quinze ans plus tard, Kate envoie Sabine en vacances en Irlande chez ses grands-parents, Edward et Joy, qu'elle connaît à peine.
Lorsque Sabine, sa mère et sa grand-mère se retrouvent, un secret de famille profondément enfoui resurgit...
3 femmes, 3 générations, l’Irlande, un trio gagnant à mes yeux. D’autant plus que j’aime la plume de l’auteur et sa manière si particulière de nous raconter la vie de ses personnages. Elle avait déjà de manière très talentueuse baladé ses lecteurs entre deux époques dans « les yeux de Sophie » une autre merveilleuse histoire de femmes.Dans « une douce odeur de pluie » on retrouve rapidement les codes qui font qu’on accroche de manière inconditionnelle au livre afin de détailler les indices et de faire les liens entre chaque personnage à travers différentes époques afin de percer des secrets de famille. Il faut également savoir qu’il s’agit en fait du tout premier roman en vf de l’auteure sorti en 2002, un peu passé inaperçu.Le récit nous fait voyager d’abord par Hong Kong où on découvre la jeune Joy rêvant de liberté mais chaperonnée par sa mère persuadée que le véritable amour n’existe pas, qu’au bout du compte tous les couples sont aussi misérables que le sien.En parallèle, en 1997 Kate et sa fille Sabine en sont presque à se mépriser dans leurs rôles de mère et fille, surtout lorsque cette dernière doit se rendre en Irlande auprès de sa mamie Joy qu’elle n’a pas vue depuis 10 ans. J’ai eu du mal à accrocher dès ce stade du livre, la résidence familiale étant aussi glaciale que ses habitants, on ressent de suite de l’aversion. Mais passé ce sentiment de malaise, l’histoire prend tout son sens et se réchauffe en émotions. Tout en gardant cet arrière goût de nostalgie, de tristesse.En bref: Un tableau juste et un peu triste des relations mère fille et des conséquences des actes de l’une sur la vie sentimentale de l’autre. Une douce odeur de pluie fait ressortir à merveille toute la nostalgie, la complexité et les difficultés de ces relations, et illustre les liens plus ou moins forts de ces passages d’histoires et de cicatrices à travers les générations. Tout ça sur une jolie ballade et découverte Irlandaise. Pour ma part je préfère les romans moins empreints de nostalgie de l’auteure même si cela reste brillant. Juste trop de nostalgie et de pluie pour moi malheureusement.NOTE : 7/10Suivez toute l'actualité des éditions Milady sur leur page Facebook