Je vis seul, comme la sève d’un arbre,
Mes dents crépitent, comme des instruments de musique.
Dans une oreille une araignée tisse sa toile d’yeux,
Dans l’autre un grillon passe la nuit à chanter,
C’est la fin,
Et c’est par l’art que ma gloire est prouvée.
Je suis prêt à mourir pour la poésie.
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« Michelangelo » The Elder
I live alone, like pith in a tree,
My teeth rattle, like musical instruments.
In one ear a spider spins its web of eyes,
In the other a cricket chirps all night,
This is the end,
Which art, that proves my glory has brought me.
I would die for Poetry.
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Bob Kaufman (1925-1986) – Golden Sardine (City Lights, 1967) – Sardine dorée (Christian Bourgois, 1976) – Traduit par Claude Pélieu, Mary Beach et Jacques François.