"Celui qui voudrait être armé, qu'il porte une arme"
avec une photo qui montre une expression habituelle de la ministre
toujours aussi aimable qu'une porte de prison
En manchette : une polémique lancée
par le président au sujet d'une prochaine finale de foot.
Au sortir d'un dîner avec d'autres membres du gouvernement dans un restaurant de Río Cuarto, dan la province de Córdoba, la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a accordé une interview à la presse où elle a déclaré que l'Argentine était un pays libre et que par conséquent si les citoyens voulaient s'armer, pourquoi pas ? Au sein d'un gouvernement qui prétend lutter contre l'insécurité et la violence dans le pays !
Cette politicienne de droite dont les positions manquent de nuance n'en est pas à sa première provocation contre les principes de l'état de droit. Elle était partisane depuis environ un an de donner quitus aux policiers qui auraient fait usage de leurs armes. Elle a félicité et soutenu contre tous Luis Chocobar, ce policier de la Bonaerense (police de la province de Buenos Aires) qui a tué à La Boca, dans le territoire de la capitale fédérale, il y a un an, un malfaiteur mineur en fuite et qui va devoir répondre de l'abus d'usage de son arme (hors légitime défense) devant la justice (voir mon article du 31 octobre 2018).
Ses propos sont d'autant plus inquiétants qu'ils interviennent dans un contexte dur en Amérique où se hissent au pouvoir des personnalités aussi peu démocratiques que Donald Trump, Nicolás Maduro et Jair Bolsonaro.
Página/12 en fait sa une ce matin mais de nombreux journaux ont relayé les propos sulfureux de la ministre.
Pour aller plus loin : dans l'opposition : lire l'article principal de Página/12 dans la majorité élargie : lire l'article de La Prensa lire l'article de La Nación