On connaît l’histoire de la grenouille qui saute hors de la casserole si on la plonge dans une eau très chaude et qui resterait dans la casserole sur le gaz quand la température de l’eau se met à monter plus progressivement.
C’est une belle métaphore de l’humanité qui ne fait rien alors que le dérèglement climatique est de plus en plus évident.
Mais c’est se moquer des grenouilles dont Jean Rostand pensait le plus grand bien. Il a notamment montré que la grenouille a du nerf et de la cuisse.
En fait l’homme est bien plus con que la grenouille et il l’a démontré en 2010 au Championnat du monde de Sauna à Heinola en Finlande. En finale, deux compétiteurs, de l’eau ajoutée sur les pierres brûlantes toutes les 30 secondes, 110 degrés, une minute, deux, trois, quatre, cinq, six, plus… Finalement on ouvre les portes…
Bilan : Un mort, le Russe Vladimir Ladyjensky, brûlé au 3ième degré. Un brûlé grave, le Finlandais Timo Kaukonen tenant du titre qui va faire six semaines de coma avant de récupérer très très lentement de ses brûlures internes et externes. « Toutes les règles ont été respectées », assurent les organisateurs. Pourtant le Russe mort s’était bourré d’antalgiques et frictionné d’anesthésiques locaux. On dit que le finlandais était clean, pas de dopants, rien que sa connerie.
L’humanité n’est pas sorti de la mare !
La grenouille chante au bord de l’étang,
Qui, sous un rayon de lune tremblote ;
Dans le crépuscule où du rêve flotte,
C’est un chant très doux et très attristant.
C’est un chant très doux et très attristant
Qui monte, toujours une même note ;
Sur l’eau qui se moire et qui papillote,
Le roseau fluet penche en chuchotant.