crédit photo: Owen Rodda / Flickr
Là aussi, quand on parle de ce format, on ne parle que de ces gains en parts de marché, pourtant un certain nombre d'indicateurs sont moyens voire médiocres. Sur ces points faibles, les enseignes supers et hypers pourraient certainement attaquer le hard discount beaucoup plus fort.
Alors, quels sont ces points faibles ou supposés points faibles ?
1/ Une image (mis à part l'image prix) médiocre
Sur tous les points d'image habituels : qualité, modernité, dynamisme... le hard discount est distancé, seul item où il est devant et systématiquement devant l'image prix.
2/ Un panier moyen qui reste relativement faible
Il est à 22 euros et loin de celui des hypers, même si ce panier moyen a augmenté sous les effets de l'inflation. Depuis 1997, il a pris 41,7% (Source : TNS Worldpanel)
3/ Une fréquence d'achat très en retrait des hypers et supers.
Elle se situe actuellement à 19,8 fois par an contre 37 visites pour un supermarché et en 10 ans elle n'a progressé que de +11,2% (Source : TNS Worldpanel)
Si le hard discount arrive à augmenter la fréquence, alors il deviendra plus redoutable.
Alors, question stratégique un programme de fidélité peut-il être une arme essentielle ?
Oui, dans la mesure où Lidl en Allemagne et Colruyt ont prouvé qu'un discounter pouvait avoir un programme.
Oui, car les Français sont familiers des cartes d'enseignes et accueilleraient une carte comme une bonne nouvelle dans l'enseigne de hard discount qu'ils fréquentent.
4/ Une pénétration régionale disparate
Sur une base indice 100, la région parisienne n'est qu'à 74 et l'Ouest bastion de Leclerc et de Système U à 86.
Le sud est 120 et le Nord 119 sont les 2 régions les plus fortes.
5/ Le magasin de hard discount n'est que très rarement le magasin principal
Cela reste un magasin de complément : ceux qui y vont font 19,6% de leurs dépenses, une enseigne comme Leclerc dépasse les 30%.