C'est ce qu'a tenté de préciser une équipe de chercheurs de l'Université de Liège dirigée par Gilles Vandewalle et qui a donné lieu à la publication d'un article dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) en 2016.
L'étude a porté sur 28 volontaires dont on a scanné le cerveau à différents moments de l'année alors qu'ils se livraient à des tâches nécessitant de l'attention et des tests de fonctionnement de la mémoire.
Les résultats montrent que les saisons n'affectent pas les scores obtenus dans les différents tests. Cependant, il a été constaté un changement de l'activité de certaines zones du cerveau en fonction de la saison : l'activité du cerveau atteint un pic en été pour ce qui concerne les tâches demandant de l'attention, et un autre pic en automne pour les tâches faisant appel à la mémoire (qui par ailleurs présentent un creux au printemps…).
Que faut-il en penser ?
Il serait donc possible que le cerveau adapte son niveau d'efficacité en fonction du moment de l'année. Ce que ne nous dit pas l'étude, ce sont les raisons de ces changements saisonniers ! Faut-il y voir un héritage de la longue évolution de l'espèce humaine ? Ou le fruit du hasard ? Personne aujourd'hui ne semble capable de répondre à cette question.
Si vous faites partie de ceux pour qui l'automne est une période de transition pas forcément bien vécue, vous pourrez donc vous consoler en vous disant que votre mémoire est plus aiguisée, que vous devriez être capable de mieux vous concentrer et, au final, d'être plus efficaces !
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Références de l'article : Seasonality in human cognitive brain responses
Page de Gilles Vandewalle sur le site de l'Université de Liège : http://www.reflexions.uliege.be/cms/c_30722/en/vandewalle-gilles
http://www.reflexions.uliege.be/cms/c_30722/en/vandewalle-gilles