L'affaire Chocobar est traitée en manchette en haut à droite
avec la photo choquante de Macri félicitant le policier après la mort du jeune délinquant
Le gros titre se rapporte aux prévisions du FMI concernant l'économie argentine
un PIB en chute de 6,3% et une inflation de 50%
là où le gouvernement annonce les taux de 1,7% et 32%
La justice avance peu à peu et difficilement. Après bien des gestes de soutien de la part de l'exécutif, Luis Chocobar devra répondre de ses actes et comparaîtra devant la cour pour homicide aggravé et abus de la force dans l'exercice de son devoir. Le sous-officier de la police de la Province de Buenos Aires a tué, il y a un an, un délinquant armé qui s'enfuyait après avoir poignardé un touriste dans une partie (réputée très dangereuse pour les touristes) du quartier de La Boca, alors qu'il était en congés, tout en portant son arme de service, et qu'il se trouvait hors de son ressort territorial.
A l'unanimité, la Cour Suprême, réputée présidée par un juge très favorable à Mauricio Macri, a refusé le recours présenté par l'avocat de la défense contre les motifs avancés par la chambre d'accusation.
La victime du tir du policier allait sur ses 18 ans. L'affaire est donc du ressort de la justice des mineurs.
L'affaire Chocobar est traitée en manchette, en haut à gauche
tandis que la une se partage entre début du procès contre la corruption du système Kirchner
et les excuses du futur ministre brésilien de l'Economie
relatives à ses propos très peu diplomatiques d'avant-hier sur le Mercosur et l'Argentine
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Seul Clarín présente l'affaire sous un jour très nettement favorable au policier, comme si celui-ci avait fait usage de son arme en légitime défense et pour défendre le touriste, que les délinquants venaient d'abandonner au moment des faits incriminés. Les autres quotidiens prennent la mesure de l'abus de langage lorsqu'on évoque la légitime défense pour justifier un tir qui a atteint la victime dans le dos. Cette décision de la Cour Suprême met en échec pour le moment la doctrine que la ministre de la Sécurité voulait mettre en place pour donner aux forces de l'ordre toute latitude pour faire feu, ce que Bolsonaro s'apprête à mettre en place au Brésil.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12, hostile dès le début au soutien que le président et différents ministres ont apporté publiquement au policier inculpé, contre tous les principes de l'état de droit qui appliquent aux représentants des forces de l'ordre des règles très strictes en la matière lire l'entrefilet de La Prensa, qui ne se prononce pas tout en traitant le sujet en manchette de sa une lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación, qui se contente de reproduire, en ligne seulement, la dépêche de Télam sur le sujet.