Quel régal que de sortir ce délicieux petit roman de ma PAL ! Je crois que c’est exactement ce dont j’avais besoin en ce moment. A la lecture, on se croirait dans l’Angleterre de Jane Austen. Et pourtant, Nancy Mitford nous raconte ici l’histoire de deux cousines nées entre les deux guerres. Ces deux cousines s’aiment beaucoup, vont grandir toutes les deux majoritairement dans cette grande maison de campagne mal chauffée où règne en maître le despote et pourtant facilement influençable oncle Matthew, mais sont bien différentes. Fanny, fille délaissée de parents frivoles, est sérieuse et prudente. Linda, elle, après avoir passé son enfance à pleurer sur le sort des animaux blessés, poursuit le grand amour. Inévitablement, cette dernière va se laisser duper par des sourires, de beaux atours, et va se retrouver enchaînée à un mari qu’elle n’aime rapidement plus. Heureusement, sa beauté et sa gaieté, sa naïveté aussi, attirent les sympathies, et Fanny reste une cousine fidèle qui assiste impuissante aux errances amoureuses d’une Linda passionnée. Ce roman est plein de charme et d’humour et j’ai adoré m’y plonger. Il s’inscrit dans la tradition de cette littérature anglaise qui nous conte les déboires amoureux et les affres d’une aristocratie anglaise, tiraillée entre tradition et modernité, et qui craint avant tout la mauvaise réputation et la déchéance, tout en faisant parfois fi de tout ça pour prendre soin des siens. Ceux qui aiment la série Downton Abbey par exemple seront enchantés par cette lecture. Une bien charmante sortie de PAL pour ce mois d’octobre, en somme, à lire sous un plaid, accompagnée d’un bon thé chaud.
Editions La découverte – 2003
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…