Youhou! Je l'attendais celui là. Car depuis Mutations (1998), Beck m'a déçue. Il y a eu toute une épopée d'albums un peu farfouilles expérimentales pas toujours entraînantes; sans aucun doute, agréables à écouter, mais bon... Seulement en 2008, année de tout les grands changements, le grand méchant producteur New yorkais Danger Mouse s'est occupé de son compte avec Modern guilt. C'est un album bien plus osé, autant instrumentalement que vocalement. Les chansons sont plus groovy et le son, au fur et à mesure de l'album, devient de plus en plus rock (Soul of a man). L'expérimental toujours présent, nous pousse toujours plus loin, comme si Beck expérimentait lui même ce qu'il faisait en revisitant son lourd passé discographique. Il va aussi loin qu'il le peut avec un opus sobre et mélancolique, électrique et mystique. Evidemment, nous avons toujours droit au style Beck'un peu flemmard' : Mélodies qui se traînent, accords qui se perdent au fin fond de l'oubli, Effets de voix qui me rappellent atrocement la vieille chanson française (Les Lalalalalalaaa ou encore les AhhhA Ahhha...). En y réfléchissant bien, c'est pour ça que, d'une façon ou d'une autre, on se sent obligés d'écouter Mr B.Hansen. Reste un énorme défault. La voix de Beck n'est presque jamais en accord avec la batterie! On sent la batterie, souvent très forte et très grave, tourner en boucle, seule, perdue au milieu de tout ces déluges. Le pire exemple est Replica. La chanson est furieusement bonne mais on se demande sans cesse : ''qu'est ce qu'elle fout là, cette batterie ? Elle se croit dans Gorillaz ou quoi ?'' . Et oui, Danger Mouse a confondu les pistes de batterie des deux groupes. C'est sans doute ça.