La Chine souhaite aujourd’hui répondre à une de ses contradictions majeures : dire que l’information occidentale donnée sur son pays n’est que mensonge, tout en refusant l’activité journalistique dans le pays ce qui empêche de traiter l’information d’une façon pertinente Ce sera bientôt les JO et la Chine se rend compte qu’elle sera dans l’incapacité d’interdire l’activité journalistique dans le pays. Elle s’est donc préparée. Pour elle, le but premier est de pouvoir accompagner la presse étrangère dans le pays, de l’alimenter continuellement en information et de l’influencer, si possible.
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Voici un article « confidentiel » trouvé sur le site RSF (Reporters sans frontière) qui donne des recommandations pour contrôler l’activité des journalistes (notamment leurs interviews) durant les JO. Le but défini par la réglementation spéciale mise en place est de protéger et défendre l’intérêt de l’Etat chinois. Des bureaux seront accessibles 24h/24 afin de pouvoir alimenter de manière permanente les journalistes en information. La théorie est qu’il faut combler les vides informationnels, ne pas créer une situation de manque qui pourrait entrainer une recherche d’information plus approfondie des journalistes. L’article insiste sur le fait qu’il faille accepter les reporters extérieurs, ne pas les laisser seuls, être proche d’eux afin de pouvoir tenter d’exercer un contrôle sur leur activité. Il faut faire preuve de finesse et essayer d’influer sur le contenu de leur travail, leur proposer des thèmes d’articles sélectionnés. Des plans de travail concernant les questions clés que se posent les journalistes occidentaux seront élaborés afin d’être préparés et de pouvoir anticiper des interviews dérangeantes.
D’ici quelques mois nous pourrons savoir si les efforts du gouvernement chinois seront fructueux.
Sources : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26379