Ground Zero en 2012, état de reconstruction onze ans après les attentats du 11 septembre 2001.Source iconographique: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:NY_Ground_Zero_IMG_2028.JPG
La terreur est un état psychologique. Historiquement, la plupart des études ayant trait au terrorisme se sont focalisées sur ses impacts sociaux et ses conséquences structurelles plutôt que sur les effets qu’il provoque sur la santé mentale. L’importance accordée au terrorisme a commencé peu avant les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Dès ce moment-là, les efforts de recherche dans le domaine ont considérablement augmenté, plus particulièrement dans le domaine des troubles de stress post traumatique, entraînant ce faisant une révision de la classification des troubles mentaux. Les effets à la fois directs et indirects des attentats terroristes sur les personnes présumées vulnérables, ont été l’objet de recherches approfondies. Cependant, une revue de littérature réalisée à partir de plus de 400 articles de recherche (publiés après le 11 septembre, pour la plupart) sur le lien entre terrorisme et santé mentale ont mené à la conclusion souvent négligée selon laquelle le terrorisme n’est par terrorisant – au moins pas dans le sens où il serait à l’origine de stress post traumatiques plus fréquents que ce à quoi l’on pourrait s’attendre, en comparaison d’autres évènements traumatisants.
Cette conclusion est surprenante, au vu de l’attention portée sur les effets psychologiques du terrorisme par les politiciens de tous bords, des médias, de la culture contemporaine, et de la recherche académique. Les autorités sont probablement plus enclines à attirer l’attention sur les forces morales et le courage mobilisés par les attentats terroristes plutôt que sur la vulnérabilité psychologique qu’ils provoquent. Prof Bill Durodié, PhD, David Wainwright, PhD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 17 octobre 2018
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ