Il nous est parfois difficile de cerner ce que cache le désengagement. Marylène Delbourg-Delphis nous apporte son éclairage. Pour elle, « Le désengagement n’est pas de l’indifférence. Le désengagement est un engagement réduit et non une absence d’engagement. C’est un mécanisme de défense, une façon de nous mettre à distance émotionnellement ». Elle approfondit le sujet de l’engagement dans son ouvrage Tout le monde veut aimer son travail :
« Les employés n’ont pas envie d’être désengagés (qui a envie de gâcher le plus gros de sa journée ?). Leur désengagement est une dissonance entre leur vie au travail et la vie en général. Pour y mettre un terme, il suffit de leur offrir un univers dans lequel ils ont envie d’investir leur temps, leur énergie ou leurs passions. Ce qu’attendent les Millenials, qui seront très bientôt la majorité de nos employés, et, selon Jim Clifton, changeront le monde plus que toute autre génération, c’est que les entreprises mettent enfin en pratique ce que les psychologues organisationnels recommandent depuis au moins de 20 ans…
- Une communication fluide et ouverte ;
- Une culture de soutien mutuel et de tolérance ;
- Des valeurs qui aillent au-delà des résultats financiers ;
- L’encouragement de la créativité des employés ;
- L’attachement profond à l’égalité et l’inclusion ;
- Le soutien aux ambitions des employés. »
Travailler à développer un environnement de travail intelligent vous aidera à stimuler l’engagement des collaborateurs, mais aussi à attirer et retenir des talents. C’est probablement en commençant par des petits pas, par des démarches expérimentales au niveau de vos équipes que vous pouvez repérer ce qui fonctionne et ce qu’il convient de faire évoluer. Vous avez, à votre niveau, plus de marge de manœuvre que vous ne le pensez pour aider vos collaborateurs à aimer à nouveau leur travail.