Elle raconte ça dans un papier paru dans le MAG du 20 octobre de SO. Elle reçoit une accréditation pour une conférence de presse de notre Manu national et narre sa journée sous les lambris dorés de la République.
L'obligation faite aux journalistes de raser les murs pour gagner la salle de conférence de presse sous peine de rattrapage à la manche par la garde nationale et réexpédition contre le mur, alors qu'il serait si facile de traverser la cour mais cette dernière est exclusivement réservée au Président, à sa femme, aux ministres, aux chauffeurs et c'est à peu près tout...
J'adore ce genre de nouvelle qui a l'air de rien mais qui nous montre encore tout l'encaustique, tout l'amidonnage des protocoles désuets qui font d'un Président de notre République un vrai curé d'honneur en la basilique de Saint-Jean de Latran (Rome), un Prince en Andorre, une naïade en la piscine de Brégançon, une cayra avec les cayra à Saint-Martin des Antilles, qui nous laisse, nous, citoyens, éternels raseurs de murs et qui fait d'un tas de graviers qui nous appartient pourtant, un revêtement sacerdotal qui laisserait passer le Ryōan-ji lui-même pour un vulgaire paillasson...
PS : Tout aussi ridicule et dans un autre genre les immenses appartements de fonction, vides, immenses, démentiels de surface, avec personnels & loufiats affectés, locaux publics dévolus aux Préfets... qui n'y habitent pas. Voir l'excellent papier dans Slate (clic).