Comment ne pas être ravi de contempler,
par-delà la lucarne, les nuages qui s’en vont,
et une marée haute reflétée au plafond ?
Il faudra bien mourir, je sais, il faudra bien,
mais à quoi bon s’étendre ?
Les vers coulent sans effort de ma main,
et leur source secrète est le cœur en éveil ;
l’aurore se lève en dépit de tout,
et les villes lointaines sont belles et radieuses.
Couché dans une débauche de soleil,
je regarde le jour poindre et les nuages fuir.
Tout va s’arranger.
Derek MAHON, La Mer hivernale & autres poèmes, traduit de l’anglais (Irlande) par Jacques Chuto, Cheyne, 2013
Derek Mahon est né en 1941 à Belfast.
Balade irlandaise en octobre