Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument. Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais. (John Emerich Edward Dalberg-Acton)
Plus le temps passe, et plus je me dirige vers un positionnement anarchiste, pur et dur. Ni Dieu, ni Maître, ni gourou. Aucune domination d’aucune sorte : raciste, sexiste, économique, institutionnelle ou religieuse. J’ai d’ailleurs découvert depuis peu que Corcuff, dont j’apprécie (en partie, sur certains points) le travail, avait fait pareil il y a cinq ans, après un parcours aussi sinueux que le mien. Malgré des étapes différentes, mon antifascisme et la déconstruction qu’il présuppose m’ont donc amené au même endroit… ). Ce qui est en train de se passer en ce moment de si grave à mon sens chez les soi-disant insoumis, qui se révèlent pour une part non négligeable tellement évidemment et visiblement soumis au comportement si tyrannique de leur maître à tous, ne fait que me conforter dans mon orientation politique récente (mais dont des fondements étaient déjà bien présents depuis longtemps en moi, bien qu’à l’état de germes). Je ne discuterai pas des fondements juridiques de l’affaire, qui m’échappent, mais dont je connais les origines, comme je l’expliquais déjà ici, et dont je m’étonne que les militants du mouvement de Mélenchon foncent à tête baissée dedans sans réfléchir, emportés par leur seule émotion… Je veux plutôt parler de l’image désastreuse que cela peut donner pour toute la gauche, à laquelle je me sens encore appartenir, à l’extérieur, pour le quidam.
Un tel déchaînement de violence est-il acceptable, alors qu’on est de surcroit soi-même dans son tort, par la confusion des sphères publiques et privées, des donneurs d’ordre et des prestataires des dépenses de communication visées par cette enquête ? Menacer des journalistes, y compris nominativement. Inciter à les harceler, à « les pourrir« . Les insulter. Les agresser verbalement, violemment. Crier au complot. Dénoncer chez les autres ce que l’on fait soi-même, et reprendre les mêmes accusations pour couvrir des faits qu’on stipendiait quand ils en concernaient d’autres, voilà qui n’est ni cohérent, ni utile, ni souhaitable.
Et quand j’observe au quotidien l’action de ses séides sur les réseaux sociaux, je suis à la fois stupéfait et conforté dans mon idée. Leur comportement devient odieux, méchant, agressif, violent, injuste, rejetant tout et n’importe quoi dans un délire de persécution tel qu’il est devenu impossible de discuter avec elles/eux sans se retrouver sommé de choisir son camp, qui est forcément celui de l’ennemi. Nous ferions le jeu de Macron ou de l’extrême-droite, pour sûr. Ben tiens…
Sauf que. Ya comme un défaut dans la boite à fusibles : je suis hors jeu électoral, et je me fous de vos stratégies politiques de supermarché idéologique. Et quand je vois comment cela vous rend, c’est comme pour l’effet des religions : je préfère choisir de ne croire en aucune de vos idoles. Elles vous rendent vraiment -très) con/ne/s. Votre comportement devient vraiment grotesque. J’ai un peu honte pour vous, en fait.
Et ôtez vous de mon soleil.