14-18, Albert Londres : «Nous avons pris Menin, traversé la Lys.»

Par Pmalgachie @pmalgachie

Vers la délivrance de Lille
(De l’envoyé spécial du Petit Journal.) Front des Flandres, 15 octobre. La qualité des coups que nous frappons est telle, que dans la journée qui suit, ils rendent leur plein résultat. Hier, nous attaquions dans les Flandres, aujourd’hui l’ébranlement se produit dans la poche de Lille. C’est la chute de Douai que nous guettions et voilà que Douai est sur le point de céder le pas à Lille, Lille, où les Allemands, suivant leur habitude, ont enlevé les hommes de 15 à 60 ans et où il ne reste que les femmes et les vieillards. Cela ne veut pas dire que Douai demeurera en arrière. L’armée alliée des Flandres erre ce soir au-dessus de Courtrai et a coupé la route Bruges-Courtrai. Nous avons pris Menin, traversé la Lys. C’était l’épée suspendue sur la tête des Allemands du secteur de Lille, aussi décollent-ils. Devant la cinquième armée britannique, ils accentuent leur retraite. Ils en ont confié la bonne ordonnance à leurs mitrailleurs, mais les Anglais les tuent et passent. Hurrah !!!

Le Petit Journal

, 16 octobre 1918.


Dans la même collection
Jean Giraudoux Lectures pour une ombre Edith Wharton Voyages au front de Dunkerque à Belfort Georges Ohnet Journal d’un bourgeois de Paris pendant la guerre de 1914. Intégrale ou tous les fascicules (de 1 à 17) en autant de volumes Isabelle Rimbaud Dans les remous de la bataille