Il y a encore quelques mois encore, l’objectif de l’Union européenne était d’introduire progressivement dans les carburants auto 10% de produits d’origine agricole, pour réduire à due concurrence sa dépendance des hydrocarbures et le fournisseur tout désigné était le Brésil qui, spécialisé dans la production d’éthanol à partir des cannes à sucre.
Or, les pays producteurs d’agrocarburants sont aujourd’hui accusés, les uns comme le Brésil en Amazonie, de contribuer au réchauffement climatique par la déforestation massive de son domaine forestier et d’autres comme les Etats-Unis pour le maïs, à provoquer la flambée des prix agricole et, par voie de conséquences à créer des situations de famine dans certaines pays du monde.
Les ministres européens de l’Environnement et de l’Energie, réunis sous les auspices de Jean-Louis Borloo dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne ont admis, pour commencer, qu’aucun objectif contraignant sur le développement des agrocarburants ne figurait dans le plan de lutte contre le réchauffement, ce qui leur permettait de s’en distancer.