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Lever de lune

Par Vertuchou

Je m’éveille en la nuit non-nocturne de la Saint-Jean d’été, dans le blanc et l’allant du matin ;
La lune s’amenuise et s’affine, frange d’un ongle qu’une bougie éclaire,
Ou pelure d’un fruit de paradis, ravissante elle décline sans brillance,
S’élève du trône, du tertre funéraire de Menefa la montagne ;
D’une pointe l’accroche encore, d’une barbe pourtant l’agrippe et l’arrime, non pas toute séparée.
Vision précieuse, désirable, non poursuivie, offerte si facile,
Qui me détache feuille après feuille, me divise paupière après paupière de sommeil.
(19 juin 1876)

Gerard Manley Hopkins

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