Les Turcs ont été clairs. Ça se passait chez eux, ils ont vite voulu mettre les choses au clair.
Le journaliste Jamal Khashoggi, ancien proche conseiller des régimes arabes, devenu journaliste, plutôt critique du régime actuel, et correspondant en occident recherché, employé du Washington Post entre autre chose, a été tué au consulat et démembré sur place. Les Turcs en auraient même le film.
On l'a vite dit. Mais depuis, on tricote, on bullshit des images. On travaille les couleuvres qu'on essaie de nous faire avaler. On pratique des menteries. On veut un aveuglement volontaire international.
Quelle purée de vomi que ces images du prince Arabe reçevant Mike Pompeo, le valet de pisse de Donald Trump, pour nous dire, sans rire, qu'une enquête toute en transparence, sera faite sur la chose.
...
PAR QUI?
Les Arabes.
C'est comme de demander au parti de Vladimir Poutine de compter les votes aux élections en Russie. Toute le monde sait que le vote n'est que décoration là-bas, le résultat est décidé deux jours avant.
L'Arabie Saoudite a d'abord lancé une première ligne à l'eau:
"Il est sorti par une porte de derrière et depuis, on n'en sait pas plus que vous"
Mais les caméras du consulat ont prouvé le contraire.
Personne, PERSONNE sur terre, n'a mordu à la bêtise. Les images trahissent le passage d'une inexpliquée camionnette noire. Les aéroports nous montrent une quinzaine d'hommes, tous des services secrets arabes arrivant à temps pour la corvée, rôder autour du consulat, puis quitter dans les temps, sans déclarer de souvenirs aux douanes. Parmi eux, on voit aussi un spécialiste des autopsies et on déclare, au consulat, la présence d'une scie servant à démembrer des cadavres.
Ça fait beaucoup de sucre sur le candy. Ça lève un peu le coeur. L'Arabie Saoudite a nié toute implication et ça aussi, ça donnait la nausée. Cessez de nous prendre pour des cons ont semblé dire le monde entier.
Comme les deux premières lignes n'avaient fait mordre personne, on a alors ensuite demander au menteur en chef, le spécialiste, celui qui les arme, Donald Dumb, de faire ce qu'il fait le mieux: bullshitter.
Mais c'était sous-estimer la bêtise de l'animal. Après avoir dit, sans s'informer de quoi que ce soit, qu'il croyait en la bonne foi du Prince, Dong a dit, sans rire non plus, qu'il pensait que des tireurs fous seraient entrés (c'est vrai le consulat, toujours un bon repaire pour tuer du dissident), pour liquider le journaliste.
Les poissons qu'ils voudraient qu'on soit tous sont plus brillants que les pêcheurs. La crédibilité de ceux qui en parlent est ridiculement nulle. Fermez les micros deTrump, de Ben Salman, même d'Erdogan.
Il n'y a aucun doute qu'il est mort, qu'il a été démembré, et que l'Arabie Saoudite est derrière tout ça.
Ceux-ci ont bien tenté, mardi, de dire, que des éléments voyous étaient derrière tout ça. Drôle, mais juste manière de parler d'eux-mêmes.
Des éléments voyous dans les services de sécurité saoudiens n'iront jamais assassiner des gens dans des pays étrangers. Ils torturent à domicile. Demandez à Raif Badawi.
Tout ça s'est fait fort probablement sous les ordres très précis du prince héritier lui-même.
Ce que ce meurtre veut vraiment dire est "même si vous êtes à l'étranger, toute opposition politique sera exterminée, ne soyez jamais rassurés, nous vous surveillons".
Au mois d'août dernier, l'Arabie Saoudite a lancé un message du même genre aux critiques occidentaux. Quand la ministre canadienne à la voix de fillette, Chrystia Freeland, a tweeté ses inquiétudes par rapport au fait que la soeur de Raif Badawi avait aussi été emprisonnée. Très vite, l'Arabie a rappelé que les critiques venant d'ailleurs mettaient en péril les investissements de ces pays qui critiquent.
Trump a, à la fois promis des châtiments terribles, mais en bon bipolaire a vite accepté la thèse de filous s'étant glissé au consulat avec des plans de mauvaise augure.
How did they get in? I don't know.
How did they get out? I don't know.
How did they do it? I don't remember.
Who gave the orders to do it? I don't remember.
La fausse colère Étatsunienne est encore ce que je vous disais l'autre tantôt:
Deux abeilles tueuses ne se piquent pas entre eux.
Les voyous ne sont pas ceux qu'on voudraient nous faire croire.
On essaie de nous hameçonner, même la Turquie d'Erdogan commence à dédire ce qu'ils disaient au début.
Mais enquête pas enquête, on est pas si bêtes.
L'Arabie Saoudite est un pays de merde.