Laure se laissa aller contre lui.
Son odeur, sa peau.
Il respirait fort, à présent.
Elle se redressa, le visage juste au-dessus du ventre de Frédéric, ce ventre qui à chaque respiration se gonflait, et venait frôler sa joue.
Elle resta ainsi, immobile à profiter de cette caresse, et à attendre qu’elle revienne.
Et puis elle reposa sa tête.
L’intérieur du nombril de Frédéric était salé.
Il frissonna.
Le velouté de l’aine, sous les lèvres de Laure, et tout de suite après, dans sa bouche, le préservatif, complètement lisse.
La respiration de Frédéric s’accéléra.
Ses reins se soulevèrent.
Tout son corps vibra, et Laure crut l’entendre gémir.
Elle ferma les yeux. Ses lèvres glissèrent de plus en plus vite, sa langue virevoltait, sa gorge était sons fond.
Et brusquement, il lui sembla que le foutre de Frédéric giclait dans sa bouche, et qu’elle l’avalait. Qu’elle avalait tout.
Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’ils eurent tous les deux repris leur souffle, qu’elle s’aperçut que seul demeurait sur sa langue un léger goût de caoutchouc.
Emmanuèle Bernheim, Vendredi soir
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