« Car c’était lui, mon père, qui fut tout à la fois mon premier homme, ma première parole, ma première étincelle et ma première aurore. »
Ce récit, qui débute par le décès du père de l’auteur, remonte ensuite le temps afin de nous conter l’histoire de ce père d’origine modeste, devenu forgeron par nécessité et boxeur par obligation, ainsi que celle de son ami d’enfance, devenu abbé. Outre une belle histoire d’amitié entre deux gamins devenus inséparables, Guy Boley rend surtout un hommage vibrant à son père. Pourtant, au fil de l’adolescence, Guy Boley perdra progressivement la foi en celui qui fut jadis son Dieu, avant de la retrouver (beaucoup trop tard) et de la partager avec nous…
Si Dieu boxait visiblement en amateur, son fils écrit par contre comme un véritable professionnel, proposant une narration pleine de nostalgie, d’humour et de tendresse, construisant des phrases débordantes de poésie, d’ironie et d’émotion et ressuscitant non seulement son Dieu au fil des pages, mais également l’atmosphère, les sons et les odeurs de son enfance.
Encore un coup de cœur de cette rentrée littéraire 2018, d’ailleurs méritoirement sélectionné parmi la première sélection des candidats au Goncourt.
Ils en parlent également: Mes belles lectures, Folavril, L’instant livre, K79
Quand Dieu boxait en amateur, Guy Boley, Grasset, 180 p., 17€.
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