Zachary, 17 ans, sort de prison.
Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C’est là qu’il rencontre Shéhérazade…
Sélectionné à la Semaine de la Critique et Prix Jean Vigo, ce premier film de Jean-Bernard Marlin se fait remarquer partout où il passe. Sorte d’hybride entre le film de gangsters scorsesien et le naturalisme de Kechiche, « Shéhérazade » est l’histoire d’une rencontre entre un jeune mineur tout juste sorti de prison et une jeune prostituée. Ces deux êtres à la dérive vont chuter ensemble, malgré leur amour, pour mieux grandir et se relever. D’un côté, Zachary s’amuse de la boutade de son geôlier le jour de la sortie qui lui lance « à bientôt », certain de ne pas rechuter. Quelques minutes plus tard, lorsqu’il voit que sa « daronne » n’est pas dehors pour sa sortie et qu’elle « ne peut plus s’en occuper », ses certitudes sont bousculées et sa seule issue est de retrouver ses amis avec qui il a fait les 400 coups. De l’autre, il y a la jeune Shéhérazade, qui se prostitue pour survivre dans un appart miteux en compagnie d’une collègue transexuelle. Ces trois personnages vont alors trouver leur compte à s »‘associer », un revenu pour Zachary et une protection pour Shéhérazade et sa copine. Dans un microcosme où le respect de la femme n’existe pas, Zachary va avoir du mal à assumer sa relation.
Extrêmement noir, le film surfe tout de même sur des thèmes extrêmement plombant que ce soit la prostitution, la drogue, la prison, la violence et pourtant… Dès la première nuit entre Zach et Shéhérazade, enlacés, à la lueur d’une veilleuse en forme de canard, la jeune fille suçant son pouce, la douceur et la tendresse surgit et restera comme un signe d’espoir tout au long du film. Violent, noir, glauque mais baigné d’un romantisme fou, « Shéhérazade » est l’un des premiers films les plus marquant de l’année!
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