Quelle grande lacune ! Je ne connaissais pas encore cette variété de militant là : le marxiste d’extrême-droite. Une pure aberration intellectuelle et politique. C’est pourtant ma spécialité, les bas du front, et je pensais en connaitre un rayon… Mais là, je suis littéralement estomaqué. Voilà donc quelqu’un, avec un aplomb certain, qui se pense comme de bien entendu d’une intelligence supérieure, en vertu de l’adage selon lequel « le con ne sait jamais qu’il est con, puisque pour lui, les cons, ce sont les autres« . J’en suis donc, comme la majorité des gens probablement qui constituent ce peuple dont il a plein la bouche et à propos duquel il entend nous donner des leçons de respect, comme on va le voir plus bas, mais à qui il donne pourtant de si mauvaises intentions… Et notamment celle – un détail de l’histoire, sans doute – de vouloir reproduire les pires leçons du passé. Car ce qui est en train de se dérouler en ce moment de si préoccupant en Italie est bien de cet ordre là. On ne peut faire dire en effet aux acteurs autre chose que ce qu’ils disent et pensent, surtout lorsque leurs actes en sont le prolongement objectif. Et quand on sait qui admire et cite Salvini, les mesures qu’il prend, et les actions qu’il initie et commandite, il n’y a pourtant pas de doutes possibles… Mais pour cet auguste là, c’est nous qui serions mal comprenants, et trop peu aptes à saisir la complexité et les nuances de ce monde… Ben tiens. Pourtant, pour moi, il n’y a pas à tortiller du cul, en dix mille mots comme en cent, appelons un chat un chat, et la mise en place brutale d’un système de discrimination ethnique méthodique, ce qu’il est. Les signes commencent à s’accumuler un peu trop vite et trop fort pour qu’on les balaie d’un revers de manche par une pirouette rhétorique en jouant qui plus est sur le sens des mots…
source : [at]http://la-sociale.viabloga.com/news/c-est-en-italie-que-se-joue-l-avenir-de-l-europe-2… Car ce si peu antifasciste là qui nous prend tant de haut nous considère de toute évidence comme imbéciles, et des incultes. Les antifas seraient donc tellement inaptes à la réflexion et à la critique sociale qu’ils penseraient que le nazisme ou le fascisme italien pourraient se réincarner exactement de la même manière, factuellement, à la virgule près, que dans les années 30 ? Comme il y faut de bêtise crasse et de mauvaise foi pour défendre ainsi bec et ongles un gouvernement et un individu aussi détestable que ce ministre de l’intérieur italien là, aux antipodes de nos valeurs humanistes… Le fait est qu’il n’y a pas besoin pour lui d’envoyer des meutes de guerriers idéologisés, gavés de purée antisémite dans la cervelle, pour casser du gauchiste ou tout autre « ennemi intérieur ». Il lui suffit de disposer de la force publique, ce monopole de la force légale pour par exemple expurger un village tout entier de ses éléments indésirables, comme à Riace, où ces personnes étaient pourtant de l’avis de tous si bien installés, participant activement à la vie locale…
Salvini ne dispose-t-il pas – un luxe bien commode pour tout apprenti fasciste – par delà le recours aux forces de l’ordre à sa botte, de tous les moyens matériels, humains, technologiques et médiatiques mobilisables par un ministre régalien de ce pays ? Une force de frappe bien plus efficace et précise, aisément maîtrisable, que les meutes squadristes des années 30, pour sûr, quand on voit les résultats de ce ministre là, à peine quelques mois après sa nomination…
je suis tout à fait capable de développer une analyse beaucoup plus détaillée et conceptuelle du sujet, mes compétences et convictions personnelles comme mon parcours universitaire m’y inclinant fortement…. Mais à quoi me servirait-il de donner des perles à ce genre de pourceaux qu’est ce Denis Collin que j’ai le bonheur de ne point connaitre ? ¹
Quiconque défend cette politique là, quel que soit le nom qu’on lui donne, est une vulgaire ordure raciste, pour ne pas dire fasciste, et ne mérite que notre mépris. Il/elle nous trouvera toujours sur sa route pour le bloquer, que ce soit par notre présence physique ou intellectuelle, et si possible médiatisée. Point barre. No pasaran.
si vous voulez lui dire votre façon de penser, c’est par ici.
¹ j’ai tout de même googlisé un peu, cela va sans dire mais mieux en l’écrivant. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que cet auguste là (au sens clownesque du terme, encore que j’ai plus de respect pour les augustes au cirque…) était un prof de philo qui avait un peu pignon sur rue…
sourceje comprends mieux. Le républicanisme, ce phénomène viral à présent bien connu par ses polémiques incessantes qui le situent exactement à la place où il devrait être : l’extrême-droite, dont il emprunte si visiblement les codes et les comportements, notamment sur les réseaux sociaux. Les alliés objectifs de la fachosphère. La référence à la république est d’ailleurs à mon sens, et de plus en plus (outre que j’attende encore qu’on me le définisse plus précisément) un doux euphémisme pour qualifier le racisme et l’archaïsme qu’ils véhiculent envers toujours les mêmes, de ce qu’ils sont : des signes d’absence de sens critique et d’ intelligence populaire caractérisés par leur angle mort en matière de convictions et d’ambitions de transformation sociétale profitant à tous, et non à quelques uns, si possible blancs et catholiques. Next.
Nota bene : et de plus, poursuivant mon investigation pourtant sommaire, je découvre déjà sur le blog de ce plus brun que rouge là qu’il déroule le tapis de la même couleur à la revue Eléments, clairement d’extrême-droite pourtant, et dont on connait les affinités, notamment avec de vrais nazis, eux, qui ne s’en cachent pas. Voilà. Tout est dit.
Et comme par hasard, que trouve-t-on sur son compte twitter, rapidement, en passant ?
Voilà, voilà…. (sur Berruyer, et Sapir).de quoi me donner amplement raison : le souverainisme est une lèpre à gauche, point barre. Et comme les soi-disant insoumis sont si indubitablement en train de nous le démontrer...
Post-scriptum : et comme par hasard, on me signale ceci… CQFD.