The Haunting of Hill House // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Netflix côtoie un peu tous les genres possibles et imaginables et avec The Haunting of Hill House elle décide de nous offrir une plongée dans un univers horrifique étonnant que les séries exploitent rarement (ou en tout cas aussi bien). Si Netflix est plus connue dans le genre horrifique pour des séries comme Stranger Things (avec un angle fantastique) ou pour avoir racheté les droits de Slasher (que j’aime beaucoup pour son côté production fauchée). Créée par Mike Flanagan (Ouija : les origines, Pas un bruit), la série exploite son univers de façon soignée et intelligente tout en installant un vrai climat horrifique fascinant. The Haunting of Hill House est une expérience qui pourrait clairement provenir directement du cinéma. Adaptée du roman de Shirley Jackson, The Haunting of Hill House est une oeuvre étonnante qui parvient à nous surprendre grâce à de bonnes surprises qui parviennent à nous offrir de bonnes surprises. Grâce à quelques bons frissons ici et là, la série installe rapidement son climat horrifique sans en faire des tonnes. Mais le roman a déjà été adapté en 1963 sous le nom « La Maison du Diable » avant d’être à nouveau adaptée par Jan de Bont en 1999 sous le nom « Hantise ». Et j’aime beaucoup Hantise malgré tout le monde que l’on a pu en dire pour bien des raisons (justifiées qui plus est).
Plusieurs frères et sœurs qui, enfants, ont grandi dans la demeure qui allait devenir la maison hantée la plus célèbre des États-Unis sont contraints de se retrouver pour faire face à cette tragédie ensemble. La famille doit enfin affronter les fantômes de son passé, dont certains sont encore bien présents dans leurs esprits alors que d’autres continuent de traquer Hill House.
The Haunting of Hill House est un peu plus que les deux films adaptés de cette histoire. En effet, nous sommes ici plus face à un drame familial enveloppé dans une histoire de films d’horreur. Sauf que dans ce premier épisode, la série est à la fois les deux éléments sans pour autant l’être totalement non plus. Oui, il y a des scènes horrifiques et des drames familiaux, sauf que ce n’est pas totalement construit de cette façon. Il y a pas mal de moments prévisibles (mais n’est-ce pas le problème du genre horrifique en général ? Surtout quand on a l’habitude de voir des films et séries d’horreur). La série est grandement aidée par son casting, notamment Carla Gugino (que l’on avait vu dans Gerald’s Game, une adaptation de King écrite par le créateur de The Haunting of Hill House), Henry Thomas (E.T., et puis « Chocolate », l’épisode magique de Masters of Horror réalisé par Mick Garris - Histoires fantastiques, La mouche 2, Hocus Pocus, etc. -) que j’ai le plaisir de retrouver ici. Nous avons aussi Timothy Hutton (Leverage) pour qui j’ai beaucoup de sympathie mais ce sont comme souvent les enfants qui font le truc d’un point de vue horrifique pendant que les adultes sont là pour véhiculer le drame familial que la série veut nous conter. Finalement, avec suffisamment d’éléments de surprise, ce premier épisode brille par sa simplicité. C’est une série qui est vendue comme complexe mais s’avère pour le moment être l’inverse.
Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode réussi et qui rend curieux.