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Pourquoi Trezeguet a prolongé
Alors qu’il s’était lui-même placé sur la liste des transferts, l’attaquant français est revenu sur sa décision et a rempilé avec la Juventus Turin. Explications d’une volte-face.
L’affaire semblait entendue. Le doute ne paraissait plus permis. Après sept années et 140 buts en faveur de la Juventus Turin, David Trezeguet allait mettre les voiles. L’attaquant français avait dévoilé ses intentions à l’issue de la dernière rencontre de la saison passée : « L’entreprise est neuve, elle a changé et je sens peu de confiance en face de moi. Je sens que la société a fait d’autres choix, malgré mes 140 buts qui me font entrer directement dans l’histoire de la Juve. » Et de qualifier la proposition de prolongation de « contrat ridicule ».
Le divorce semblait bel et bien consommé. La Juve proposait « Trezegol » aux quatre coins de l’Europe et tentait de s’en servir en monnaie d’échange. Des négociations avaient été entamées avec les Espagnols de Valence. Mais ils n’étaient pas en mesure de consentir suffisamment d’efforts salariaux pour enrôler le natif de Rouen. Pendant ce temps, les dirigeants piémontais n’avaient pas perdu espoir de conserver leur goleador. En coulisses, les tractations se poursuivaient entre les dirigeants turinois et Jorge Trezeguet, le père et agent du joueur.
Sous contrat jusqu’en 2011
Lundi soir, contre toute attente, elles ont abouti à un accord. « Nous avons longtemps discuté avant de trouver un point d'équilibre qui nous satisfait tous les deux », assure Jean-Claude Blanc, administrateur-délégué du club. La Juventus a rehaussé sa proposition initiale. De deux ans, la durée du contrat est passée à trois. Un aspect important pour un joueur qui va bientôt célébrer ses 30 ans. Le nouveau bail de Trezeguet court jusqu’en 2011.
Si le Français poursuit l’aventure dans le Piémont, c’est également pour une autre raison : aucun cador continental n’a souhaité l’enrôler. On l’a vu, Valence n’en avait pas les moyens. L’intérêt Arsenal est resté au stade de la rumeur. Quant aux autres gros bras, ils n’avaient pas placé Trezeguet en tête de leur liste. La Juve, elle, se frotte aujourd’hui les mains. Elle repart à l’assaut de la Serie A avec un renard expérimenté. Les pistes Gilardino et Huntelaar semblent aujourd’hui abandonnées.
Fabrice LAMPERTI pour sport365