Critique: Un 22 Juillet

Par Cinedingue @cinedingue

Titre original 22 July

Réalisation Paul Greengrass

Scénario Paul Greengrass

Acteurs principaux

Anders Danielsen Lie
Jon Øigarden

Sociétés de production Scott Rudin Productions

Pays d’origine  États-Unis

Genre drame

Durée 143 minutes

Sortie 10 Octobre 2018 sur Netflix

La véritable histoire de l’attaque terroriste la plus meurtrière jamais perpétrée en Norvège. Le 22 juillet 2011, 77 personnes sont tuées lorsqu’un ultranationaliste d’extrême droite fait exploser une bombe artisanale placée dans une voiture à Oslo avant de commettre une fusillade dans un camp d’été de jeunes. À travers le combat physique et psychologique d’un jeune survivant, « Un 22 Juillet » décrit un pays qui tente tant bien que mal de surmonter le drame et de panser ses plaies.

Après « Bloody Sunday » (le conflit irlandais), « Vol 93 » (le 11 septembre) et « Captain Philips » (la piraterie en Somalie), Paul Greengrass continue à filmer dans son style documentaire les traumatismes de ces dernières années. Avec « Un 22 Juillet », il s’intéresse au parcours du Norvégien Anders Breivig qui, après avoir fait exploser une bombe au pied de l’immeuble du Gouvernement, était allé sur une île exécuter des dizaines de jeunes ados, tout ça au nom d’une idéologie nazie. Après une demi-heure où l’on suit le déroulé de cette terrible journée du 22 juillet, le film se focalise sur l’après, que ce soit le procès, les face à face entre Breivig et son avocat mais également sur le combat de l’une de ses victimes. Le jeune Viljar Hanssen, touché de cinq balles et laissé pour mort, survécut, y laissant un oeil, quelques doigts et surtout son innocence. La prestation d’Anders Danielsen Lie est bluffante de froideur et de détermination. Glaçant mais aussi émouvant, « Un 22 juillet » est là pour rappeler que la bête est malheureusement plus que jamais en vie et qu’il faut la combattre.

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