des chiens du soir aux absences du matin
à jamais passagers déjà
mariage dans les feuilles mortes d’une robe
elle est le jour où me noyer
fatiguées de la lumière
mes passions, mes distractions
grand comme un ange qui se nomme légion
le temps passe et nous brûle en cri
sous les douces étoiles d’homme flottant
sous un instant de pluie battante ils
ajustaient leur mouchoir de cou dans
le mauve des feuilles et l’or des encres
le plus beau jour de la vie n’est jamais
venu
***
Jude Stéfan (né à Pont-Audemer en 1930) – Aux chiens du soir (Gallimard, 1979)