On avait quitté l’auberge de la Pomme sous le soleil et la chaleur de
juillet pour un 80°
anniversaire, nous revoilà sur les bords de l’Eure en cette douce soirée d’octobre
pour un nouvel anniversaire, toujours en famille mais en comité plus restreint.Repas en salle, mais plaisir toujours
renouvelé.Pour débuter, un Lagavulin 16 ans d’âge, un single malt d’Islay sur un équilibre
viril et masculin, très tourbé, une pointe iodée marquée et équilibrée par des
notes aromatiques douces (vanillé) et fumées. Excellente mise en bouche.Nous
choisissons ensuite le Menu gourmet composé de :Saumon
mi-fumé, tartare d’huitre-pomme verte, sauce hollandaiseCuisson
millimétrée du saumon, nacré comme il faut, finesse et délicatesse de la chair,
accentuée par une sauce finement « citronnée ». Grand plat.Cabillaud
cuit nacré, raviolo de tourteau, bouillon de poulet ThaïBelle
association entre l’occident et l’orient. Toujours cette cuisson « al
dente » du poisson, un bouillon vivifiant et apportant une touche presque
viandée au poisson. Excellent.Filet
de poulet fermier d’Ancenis poché puis rôti, mousseline de carotte et tandoori,
jus courtDu
poulet oui, mais quel poulet ! L’équilibre parfait entre la tendresse, le
croustillant, une cuisson qui laisse une sensation « lactée » à la
viande très délicate, et encore et encore ce jus court parfait. Encore un grand
plat.Plateaux de fromages affinés par
Madame Quatrehomme (MOF 2000)Raisonnable il faut
être pour combattre le pernicieux cholestérol qui me guète.Comme une tarte au citron, meringue au cacao et sorbet
cassisUne tarte complètement revisitée. Un
visuel éclaté mais éclatant, des saveurs superlatives, une mousse de citron sur
un équilibre acide magistral, une meringue au cacao qui croque et un sorbet
presque parfait.Pour
accompagner ce repas, et dans la perspective d’un week-end bourguignon qui se
profile, une révision des classiques du couple Chardonnay / Pinot Noir.Avec
les poissons, un Chablis, premier cru Vaucoupin 2013, cave de la Chablisienne :
chardonnay très minéral, d’une pureté effilée. Nez sur un équilibre un peu
serré dans un premier temps, puis s’ouvrant doucement sur des notes florales
accompagnant un substrat minéral / iodé très marqué. Bouche jeune très vive,
tendue, assez masculine et légèrement épicée. Acidité redoutable qui allonge le
vin, dans sa première jeunesse encore aujourd’hui. Belle persistance, même si
un surplus d’aromatique eut pu améliorer notre perception. Très BienAvec la volaille, un Volnay-Santenots premier cru
2009, domaine Jacques Prieur : là encore, un vin très jeune, plutôt sur une phase de
fermeture malgré un carafage de plus de 2 heures. Nez sur un fruité profond,
cassis / notes terriennes, finalement sur un registre assez tannique et
corpulent. Bouche sur une base de fruits noirs, des notes épicées salines
marquées, et surtout une très grande réserve d’acidité. Pas de doute, ce vin
vieillira bien et (très) longtemps. Pas de traces d’élevage à ce stade. Une
vision et une lecture différente des vins du Marquis d’Angerville, ici plus sur
la corpulence et une sorte de rondeur (le grain tellurique en bouche ne se
perçoit pas ici). Grande finale, pleine de promesses. RDV dans que sur persistance en finale, toujours sur un ans mais la maison est coutumière du fait (j’ai
encore en mémoire quelque Puligny-Montrachet, premier cru les Combettes 1985
dégustés il y a quelques mois. Très Bien
++Confirmation
(une nouvelle fois) de la grande qualité de l’assiette, qui vaut largement le
détour, même pour les desserts dont je ne suis pas toujours un grand fan.Un
grand merci à l’équipe de l’Auberge de la Pomme pour ce moment d’exception,
même si nous avons manqué les St Jacques pour cause de « Menu Gourmand » !Bruno