Quand et comment bouturer ? Techniques et conseils

Publié le 14 octobre 2018 par Mourad Zouha @hayadossari

Quand – comment -bouturer – Techniques et conseils

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Quand et comment bouturer ? Techniques et conseils

Le bouturage constitue la technique de multiplication des végétaux sans doute la plus communément pratiquée, du fait de sa simplicité apparente. En effet, il s’agit de prélever un morceau de plante-mère pour le placer dans les conditions propices à son enracinement afin d’obtenir, in fine, une nouvelle plante qui sera identique au pied maitre : même port, mêmes fleurs, fruits identiques, etc. Selon les plantes, on bouture les tiges, les feuilles, les racines, en tenant compte également des saisons.

Quand bouturer ?

La période pour multiplier les plantes par cette technique va dépendre du type de boutures envisagées :

  • mai et juin – boutures herbacées d’extrémités grêles et flexibles de tiges non fleuries, portant au moins 3 paires de feuilles : basilic, romarin, lavande, buddléia, géranium, fuchsia, hydrangea, buis, figuier…
  • de mi-août à fin septembre – boutures semi-ligneuses et ligneuses (ou semi-aoûtées et aoûtées) de jeunes tiges de l’année, en train de durcir pour prendre une texture ligneuse de bois, en coupant sous un nœud : laurier, lilas, olivier, groseillier à fleurs, rosier, hortensia, lierre… ou en ou coupant avec un talon de 2 cm (morceau d’écorce de la branche qui supporte la tige) : thuya, cyprès, houx, céanothe…
  • d’octobre à janvier – boutures de bois sec de jeunes rameaux lignifiés (durcis) tiges de l’année, en train de durcir pour prendre une texture ligneuse de bois : troène, seringat, saule, forsythia, viorne…
  • toute l’année avec une préférence pour le printemps et l’été – boutures de feuilles : Kalanchoe, primevère du Cap (Streptocarpus), Peperomia, papyrus (Cyperus), Saintpaulia…
  • fin d’hiver et début du printemps – boutures de racines : lupin, pavot, phlox, acanthe, paulownia…

Comment bouturer ?

Les boutures de rameaux

Les boutures herbacées, semi-aoûtées et ligneuses sont ce qu’on appelle des boutures de rameaux ou des boutures, de tiges qui se distinguent par le fait que le prélèvement de tige ne se fait pas au même stade ni à la même période comme on vient de le voir.

Le prélèvement doit se faire tôt le matin lorsque les tissus sont encore gorgés d’eau, en utilisant un sécateur ou un couteau parfaitement affûtés de façon à faire une coupe nette.

La tige sélectionnée ne doit pas avoir fleuri et la coupure doit se faire juste sous une feuille, un noeud ou un bourgeon puisque la concentration d’hormones est, à cet endroit, la plus importante pour favoriser le développement de racines.

Il faudra éliminer les feuilles sur le tiers inférieur au moins, étêter juste au-dessus d’un bourgeon et couper une partie des feuilles restantes si elles offrent une grande surface afin de limiter leur transpiration qui entraine la perte d’eau.

Il n’est pas forcément nécessaire d’enrober votre bouture d’hormones de bouturage surtout si ce sont des produits de synthèse mais vous pouvez en utiliser des naturelles. Enfoncez la bouture dans un godet de terreau humide et tassez autour. Confectionnez une mini-serre avec un sac plastique transparent soutenu par des baguettes afin d’éviter qu’il ne touche la bouture et la fasse pourrir ; c’est ce qu’on appelle une bouture à l’étouffée.

La chaleur et l’humidité ainsi apportées vous contraindront à aérer régulièrement pour éviter le confinement et l’apparition de pourriture. Placez le godet à la lumière mais pas au soleil direct, à une température de 18 à 23°C environ.

Avant d’être plantées dans un godet de terreau, les boutures de certaines plantes (saule, impatiens, papyrus…) peuvent être mises dans un verre d’eau en changeant l’eau tous les 3 à 4 jours : des racines vont alors se développer. Avant qu’elles n’atteignent 10 cm, vous planterez les boutures dans du terreau.

Les boutures de feuilles

Avec cette technique qui peut se pratiquer quasiment toute l’année puisqu’il faut de la chaleur naturelle ou artificielle, dans tous les cas, la production de bourgeons se fera directement sur la feuille plantée dans un substrat.

  • Voir le dossier : Comment faire des boutures de feuilles ?

Les boutures de racines

Il s’agit de prélever de jeunes racines vigoureuses mesurant au moins 5mm de diamètre, au cœur de la souche de la plante-mère, en coupant droit du côté proche de la souche et en coupant en biseau à l’autre bout afin de distinguer le sens.

La longueur de la racine prélevée doit mesurer entre 5 et 12 cm : plus elle est épaisse, moins elle aura besoin d’être longue.

La racine épaisse sera plantée dans un godet de terreau humide en respectant le sens de la végétation eut égard aux coupe droite ou en biseau. Si la racine est fine, elle sera couchée à plat dans une caissette de terreau, recouverte d’une fine couche de substrat.

Quelle que soit la technique de bouturage – et plusieurs techniques peuvent convenir à la même plante – la bouture sera prise lorsque des bourgeons se développeront : il faudra alors repiquer ou rempoter, si possible, généralement en attendant le printemps.

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