Ce matin, pour aller au travail, j'ai effectué un exploit bien anonyme : le Passage du Tour, comme celui du Rubicon.
Bon.
Il faisait beau. J'aime bien prendre des risques. Et puis après tout, c'était la fête du vélo.
Donc, j'ai choisi la route le plus courte. A Dieu vat.
Un peu avant 9 heures, deux longues haies de barrières encadraient déjà l'avenue de la Châtre. Deux petites ouvertures avaient heureusement été ménagées à la hauteur d'un café : j'ai pu m'y glisser, en faisant attention, car des voitures siglées France Télé ou sponsors y circulaient déjà à toute blinde.
Au retour, hélas, les bannières de pub ayant été miraculeusement posées, le rempart était devenu sans faille.
Fini donc pour ce matin, les miracles , car, contrairement à la Mer Rouge pour Moïse, le cours du Tour ne s'est pas ouvert pour laisser passer mes baskets. Ma bécane, il m'a bien fallu la porter, et là j'ai pu regretter qu'elle ne soit pas en kevlar, comme celle des coureurs. J'ai bien peiné pour la soulever : si ça devait se reproduire, je serais peut-être tentée par l'EPO...
Quant aux aficionados de la Petite Reine déjà cramponnés à la terrasse du café, ils n'ont pas levé le petit doigt pour me venir en aide.Faut dire que j'avais oublié de mettre un haut jaune...
Sinon, je ne sais pas encore si j'irai faire un tour au bord du Tour cet après-midi : pour moi le Tour, c'est surtout les étapes héroïques dans mes Alpes natales. Il y a quelques années, une longue attente pour un passage en 30 secondes sur une étape de Corrèze.
Il paraît qu'on voit mieux à la télé, surtout comme ça, vers l'arrivée.
Sauf qu'il fait toujours beau, il va même faire chaud.
...
J'hésite.