L'indépendance du Québec est une idée qui séduit tout juste 13% des Québécois en 1964. La même année, René Lévesque, ministre des richesses naturelles du gouvernement Libéral de Jean Lesage, s'inquiète que le Québec soit la seule province offrant à ses minorités linguistiques, des écoles dans leur langue. Est-ce le lent effacement de la nôtre?
D'octobre 1965 à juin 1966, Lévesque sera aussi ministre de la famille et du bien-être social. L'aide aux familles monoparentales et l'aide médicale gratuite, c'est lui qui les as installées chez nous.
Les élections de 1966 au Québec font entrer en scène deux partis politiques souhaitant une autonomie du Québec séparée du Canada. Le RIN (Rassemblement pour l' Indépendance Nationale) de Pierre Bourgault et André D'Allemagne et le Ralliement National (RN) de Gilles Grégoire. Ces deux groupes divisent largement le vote et les Libéraux sont écartés du pouvoir par l'Union Nationale de Daniel Johnson, père.
Quand le général de Gaulle lance son "Vive le Québec Libre!" sur la galerie de l'Hôtel de Ville de Montréal, la foule devient hystérique, mais reste aussi stupéfaite. Aurait-on des alliés dans une éventuelle souveraineté? Lévesque n'en fait pas grand cas, car il rédige déjà son livre Option Québec, qu'il veut faire accepter par le Parti Libéral. Comme le parti refuse même d'en parler, Lévesque, qui n'est plus ministre puisque les Libéraux ne sont plus au pouvoir, quitte les rangs le 14 octobre 1967.
Quelques membres du parti, solidaires, le suivent.
Il fonde alors, quelques semaines plus tard, Le Mouvement Souveraineté-Association (MSA) un regroupement souhaitant une indépendance du Québec face au Canada, mais une association aussi, sur le plan économique, entre autre.
Lévesque souhaite réunir tous les partis indépendantistes afin que son idée d'Option Québec, qui sera publiée en janvier 1968, fasse du chemin en bon train. Les wagons devraient être le RIN, quie st beaucoup trop violent et radical aux yeux de Lévesque et le RN. Lévesque croit que la nationalisme doit grandir de façon démocratique pour le peuple, par le peuple, et non contre des gens ou des institutions.
Fin décembre 1967, les trois regroupements négocient.
En avril de l'année suivante, le MSA de Lévesque tient son premier congrès d'orientation.
Le RN rejoindra le MSA. Pas le RIN. Lévesque ne veut pas de leur désordre.
Le PQ est formé. Lévesque en est élu chef. Un an, jour pour jour, après avoir quitté les Libéraux, Lévesque clôturera 4 jours de remues méninges à la tête d'un nouveau parti.
Le 26 Octobre, Bourgault et d'Allemagne sabordent le RIN. Deux semaines plus loin, la presque totalité des 14 000 membres rejoint les rangs du Parti Québécois.
Ce ne seront que 7 sièges qu'ils gagneront en 1970. Et Lévesque n'est pas élu dans sa circonscription. Ancien journaliste télé, il devient chroniqueur à l'écrit pour Québécor. Ce qu'il sera jusqu'en 1976. À l'élection de 1973 (parce Johnson décède en fonction), le PQ ne récolte que 6 sièges, mais passe de 23% à 30% des votes populaires. Lévesque n'est pas plus élu dans une nouvelle circonscription, mais obtient près de 30 000 votes. Il écrira pour le journal Le Jour de Yves Michaud.
Le 15 novembre 1976, le Parti Québécois vît un rêve.
À la fin du premier mandat on référendise sur la permission de négocier la séparation du Québec sur le Canada. Le non gagne par 21%. Mais le PQ est réélu pour un second mandat dès 1981. Le PQ sera le premier gouvernement canadien à reconnaître le droit à l'autonomie gouvernementale pour les Premières Nations.
9 chefs se succèderont à la tête du parti. Jean-François Lisée en étant le dernier.
Un dixième sera attendu d'ici un an ou deux.
Le PQ, comme les Libéraux de 1966, ont largement souffert d'une division du vote lors des dernières élections et d'un manque de sympathie envers leur chef.
Ils tenteront de renaîtrent peu à peu, mais ils ont été knock outtés aux dernières élections.
Plus que les Libéraux qui ont aussi offert leur pire score.
Il y a 50 ans, jeudi dernier, était fondé le PQ.
Il y a 50 ans aujourd'hui, se terminait le colloque de fondation du parti.