C’est le titre d’un article publié hier sur le site de La Croix [1] qui – évidemment – attire mon attention. Un titre qui me fait esquisser un sourire. Un titre qui est d’une telle évidence, presque une lapalissade… Pourtant, voilà un article qui – à l’appui d’une étude[2] de Jacques Malet – apporte un éclairage nouveau sur les donateurs, particulièrement sur les 18-60 ans. Morceaux choisis.
« Les associations recherchent l’efficacité dans leur collecte et savent qu’il vaut mieux s’adresser à ceux qui donnent déjà. Or, actuellement, les plus de 60 ans représentent près de la moitié des donateurs. Pourtant, il faut assurer la relève et diversifier les moyens des associations », affirme Jacques Malet dans cet article. Les donateurs de moins de 60 ans constituent donc, selon lui, un « réservoir important peu sollicité ». Ou « mal sollicité » ajouterais-je volontiers. « Reste à savoir quels outils marketing adopter pour les sensibiliser à la cause. » Internet par exemple ?
« Les donateurs de moins de 60 ans sont plus nombreux à donner après «mûre réflexion en faveur d’une action précise » que sur « un coup de coeur » » indique la journaliste de La Croix. Ces donateurs s’inscriraient-ils dans une logique de don plus « rationnel » ? Vraisemblablement oui. Car lorsqu’on leur demande ce qu’ils souhaitent en retour de leur don d’argent, ils sont entre 42 % et 69 % à vouloir « une information précise sur l’action menée ». Qui a dit que le don est gratuit ?
Autre information utile : 23 % de ces plus jeunes donateurs effectuent « le plus souvent » leur don par Internet (24 % des 30-39 ans et 15 % des 50-59 ans). Pour Jacques Malet, Internet doit être une priorité pour les associations qui collectent des fonds auprès du grand public : non seulement les donateurs y sont réceptifs, mais c’est un moyen de communication « peu coûteux » qui permet d’offrir, via un site ou une newsletter, une information beaucoup plus sophistiquée que le simple courrier, actuellement très utilisé.
Denier point, voici une hypothèse formulée dans cette étude – qui peut passer inaperçu – qui traduit bien une certaine réalité : « Internet n’est pas qu’un outil supplémentaire au service du don. Non. Le recours par les associations au canal Internet (entendez par là site web, e-mailing, RSS…) fait naître de nouveaux types de comportements de don. » Là aussi, pour moi, c’est plus qu’une hypothèse. C’est une évidence.
Internet est effectivement un canal d’avenir pour les dons aux associations. Et pas seulement les dons. Et pas seulement pour les jeunes ou les vieux.
[1] Internet, un canal d’avenir pour les dons aux associations.
Par Marine Lamoureux, in La-Croix.com, 8 juillet 2008.
[2] A l’écoute des donateurs, une ambition pour demain.
Par Cécile Bazin et Jacques Malet / Recherche & Solidarités.