Cannibal Tours - Avant/Après...

Le Sepik ! Un mot mythique sous lequel se cache un fleuve monstrueux, à la fois paresseux et envahissant, sur les rives duquel se déclinent une mosaïque de sociétés papoues et avec elles une diversité incroyable de cultures et d’expressions artistiques.
J’en ai souvent parlé au sein de l’association, que ce soit sur l’architecture des maisons des hommes, ou plus spécifiquement sur les écrits de G. Bateson au sujet des Iatmul.
Ma présentation du mardi 16 octobre prochain marquera le début de la saison 2018/2019 de conférences de l'association Détours des Mondes.
Elle s’intitule Cannibal Tours : Avant/Après, et prend pour point focal le film de O’Rourke de 1988 :
(À visionner avant ma présentation).

Il s’agit d’un documentaire volontairement à charge contre les touristes occidentaux qui souligne la violence des rapports sociaux que la rencontre engendre, et qui bien sûr questionne fortement lorsqu’on est soi-même une touriste dans la région du Sepik 30 ans après.
Dans un premier temps, je rappellerai les anciennes expéditions dans la région, des années 1895 à l’Indépendance en 1975 et leurs collectes. Puis, je m’interrogerai sur la nature des relations Touristes / Villageois à l'aune de ce que j'ai pu constater cet été sur place, bien sûr très brièvement, mais surtout sur des études portant sur la nature des réseaux créés par l’apport financier du tourisme dans ces sociétés du Moyen-Sepik (Deborah Gewertz, Eric Silverman, Nicolas Garnier notamment).
Enfin, je soulignerai la vitalité de la création contemporaine qui pose entre autres la question de l’enjeu des politiques d’acquisition des musées.

Photos © de l'auteure, août 2018, resp. à Kanganamun et Palimbeï..