Après Stabat Mater Furiosa, de Jean-Pierre Siméon, après Salina, de Laurent Gaudé, j’ai entrepris la lecture de Frère d’âme, de David Diop. J’y reviendrai plus tard. Nous sommes plongés dans les tranchées de la guerre de 14-18. C’est un tirailleur sénégalais qui parle. En voici un extrait :
« Je crois avoir compris que ce qui est écrit là-haut n’est qu’une copie de ce que l’homme écrit ici-bas. Par la vérité de Dieu, je crois que Dieu est toujours en retard sur nous. Il ne peut que constater les dégâts. (…) C’est ça la guerre : c’est quand Dieu est en retard sur la musique des hommes, quand Il n’arrive pas à démêler les fils de trop de destins à la fois. »
Sur le même sujet, vous pourrez voir À âmes égales - Noir de boue et d'obus, spectacle de danse de la Cie Difé Kako, une autre façon de parler de la "force noire", le 18 oct. à Aubervilliers - L'Embarcadère (renseignements sur le site de Difé Kako).