A côté des communautés "historiques" du désert où la peinture aborigène contemporaine est née dans les années 1970 ( Papunya, Utopia), il existe d'autres communautés de créations plus récentes qui témoignent du caractère dynamique de l'art aborigène en constante évolution et en permanente mutation. Dans cette "vie" foisonnante, les femmes aborigènes jouent depuis longtemps un grand rôle.
Il n'est donc pas étonnant que ce soient des femmes qui soient à l'origine de la communauté artistique d'Ampilatwatja fondée dans le désert central en 1999 et qui a très rapidement été reconnue sur la scène internationale de l'art contemporain grâce à d'importantes expositions à Paris, New York, Londres et Milan.
Les œuvres d'Ampilatwatja témoignent d'une grande maîtrise du " dot painting " dont les artistes tirent des effets de densité. Mais elles font appel à d'autres méthodes, comme celle qui consiste à utiliser une aiguille comme pinceau, technique héritée du batik sur soie qui fut leur premier moyen de représenter leurs " Rêves " ou légendes.
Comme dans les autres communautés aborigènes, leurs oeuvres sont dédiées à la célébration de leur territoire et des richesses mythiques et naturelles dont ils recèlent, notamment les graines - symboles de fertilité, thème central des deux oeuvres qui illustrent ce post.