Cette analyse présentée dans les Annals of Clinical and Translational Neurology confirme l’association entre le tabagisme et un risque élevé de démence. Mais, plus intéressant, elle évalue aussi la réduction du risque en fonction de la durée du sevrage tabagique. Une large étude qui confirme donc, de manière plus positive, que l’arrêt du tabac, à condition d’être à long terme peut réduire le risque. Il n’est donc jamais trop tard.
Il s’agit d’une étude de cohorte qui a suivi durant 8 années 46.140 hommes âgés de 60 ans dans le cadre du programme national de dépistage coréen de 2002 à 2013. L’analyse prend donc en compte les changements dans les habitudes tabagiques et a réparti ses participants en fumeurs continus, fumeurs repentis à court terme (moins de 4 ans), fumeurs repentis à long terme (4 ans et plus) et « jamais fumeurs ». L’analyse montre que vs les fumeurs continus,
- les participants ayant cessé à long terme et les non-fumeurs sont moins exposées au risque de démence, avec une réduction des risques respectifs de 14 et 29%.
- les non (jamais) fumeurs ont également un risque réduit de 18% de maladie d'Alzheimer vs les fumeurs continus ;
- les personnes qui ont cessé de fumer et les non-fumeurs, un risque réduit de démence vasculaire, respectivement de 38 et 29%.
Le tabagisme est bien associé à un risque accru de démence, cependant les fumeurs qui cessent de fumer pendant une période prolongée peuvent aussi bénéficier d'une réduction du risque de démence.
Source: Annals of Clinical and Translational Neurology 05 September 2018 DOI : 10.1002/acn3.633 Effect of smoking cessation on the risk of dementia: a longitudinal study
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Équipe de rédaction Santélog Oct 8, 2018Rédaction Santé log